Irak : Le chef de l’anticorruption soupçonné de… corruptionSportuneBébés et MamansMinutes Maison
En , la probité du patron de l’Agence de transparence est en question. La justice irakienne a en effet annoncé mercredi l’ouverture d’une enquête après des « enregistrements audio attribués » au responsable de cette autorité et qui concernent des « pots-de-vin » présumés.
L’agence, présidée par le juge Haider Hanoun, a immédiatement dénoncé dans un communiqué des « calomnies », assurant que les extraits sonores étaient « fabriqués ».
L’Agence dénonce l’œuvre « d’armées électroniques »
Circulant sur les et repris par les médias du pays, un enregistrement sonore qui semble tiré d’une conversation suggère que le juge aurait reçu d’importantes sommes d’argent voire une voiture de luxe.
Dans le communiqué envoyé aux journalistes pour défendre le juge Hanoun, le service communication de l’Autorité anticorruption annonce une conférence de presse ce jeudi pour « exposer les faits et réfuter ces calomnies et ces inventions. » Le texte dénonce l’œuvre « d’armées électroniques » qui ont « fabriqué des extraits sonores attribués au chef de l’autorité » dans l’objectif de « le dissuader de poursuivre » sa mission et d’entraver le travail de l’institution.
Des affaires souvent pour régler des comptes
Alors que la corruption gangrène toutes les institutions étatiques et administrations publiques en Irak, il n’est pas rare que des affaires éclatent en plein règlement de compte entre responsables engagés dans des bras de fer et des luttes de pouvoir intestines. Début septembre, Haider Hanoun avait lui-même accusé un juge d’avoir reçu de l’Etat un terrain de manière illicite, lors d’une conférence de presse mouvementée au Kurdistan autonome, durant laquelle il avait assuré avoir obtenu légalement deux terrains dans une province du Sud.
L’Irak suit en outre toujours les répercussions du « vol du siècle », une affaire médiatisée à l’automne 2022 et qui concerne 2,5 milliards de dollars subtilisés au fisc. Fin août, la justice a émis deux mandats d’arrêt à l’encontre d’un homme d’affaires considéré comme l’accusé principal dans ce procès et un ancien responsable gouvernemental.
Les condamnations dans les affaires de corruption concernent souvent des personnes des échelons intermédiaires de l’Etat ou de simples exécutants, rarement les sommets du pouvoir.