Azerbaïdjan : Un Français condamné à trois ans de prison pour un graffiti, Paris dénonce « un traitement arbitraire »SportuneBébés et MamansMinutes Maison

La France a protesté jeudi contre la condamnation à trois ans de prison d’un de ses ressortissants par un tribunal « pour un dans le métro ». Le dénonce dans un communiqué un « traitement arbitraire et ouvertement discriminatoire ».

« Théo Clerc a été condamné le 10 septembre par un tribunal azerbaïdjanais à trois ans de détention pour un graffiti dans le alors que ses deux co-accusés, exactement pour les mêmes faits, titulaires d’une autre nationalité, ont été condamnés à une simple amende », a déploré le porte-parole du ministère. Les autorités azerbaïdjanaises n’avaient pas réagi jeudi après-midi à ces accusations.

Son avocat va faire appel

« Le verdict rendu par le tribunal est illégitime et excessivement sévère, particulièrement à l'encontre du citoyen français, et fera l'objet d'un appel », a déclaré leur avocat Eltchin Sadigov, qui s'exprimait en russe. Théo Clerc, le Néo-Zélandais Ismael De-Saint Quentin et l'Australien Paul Han, qui avaient été arrêtés en mars, ont été reconnus coupables de hooliganisme en groupe et de dégradation intentionnelle de biens ayant entraîné de lourdes conséquences, a-t-il expliqué. Mais seul le Français a été condamné à de la prison. Les deux autres ont écopé d'une amende équivalent à 4.000 dollars.

« Conformément à une décision antérieure de la Cour européenne des droits de l'homme (CEDH) concernant l'Azerbaïdjan, l'expression artistique ne peut être considérée comme du hooliganisme », fait valoir l'avocat. Selon lui, « aucune caractéristique personnelle autre que la nationalité des accusés n'a été prise en compte dans cette affaire ». Le Français était ainsi déjà le seul en détention provisoire, les deux autres étaient restés en liberté durant l'enquête.

Un autre Français détenu, accusé d’espionnage

Un autre Français, Martin Ryan, est actuellement détenu en Azerbaïdjan, accusé d’. En avril dernier, le ministère des Affaires étrangères avait « catégoriquement » réitéré son « rejet des allégations présentées par l’Azerbaïdjan pour justifier ses agissements hostiles à notre égard ».

La semaine dernière, le Quai d’Orsay avait rendu publiques de nouvelles recommandations aux ressortissants français, leur déconseillant de se rendre en Azerbaïdjan, « sauf raison impérative ». Il avait pointé du doigt « un risque d’arrestation, de détention arbitraire et de jugement inéquitable ».

Bakou avait condamné via le porte-parole du ministère azerbaïdjanais des Affaires étrangères Ayxan Hacizada cet avertissement, dénonçant « des allégations infondées ». Il avait aussi jugé que la France exprimait ainsi son intention de « détériorer davantage ses relations avec l’Azerbaïdjan ».

Relations tendues

Les relations bilatérales sont tendues depuis des mois. L’Azerbaïdjan reproche à la France d’être une alliée majeure de l, qui a soutenu pendant trois décennies des séparatistes dans la région disputée du , finalement entièrement reconquise par l’armée azerbaïdjanaise en septembre 2023.

Paris, pour sa part, a accusé Bakou de chercher à s’ingérer dans la politique intérieure française, en particulier pendant la crise en , un territoire d’outre-mer secoué depuis mai par un mouvement de révolte meurtrier.

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