Boeing : Les salariés de l’avionneur entrent en grève à une large majoritéSportuneBébés et MamansMinutes Maison
Les salariés de de la région de Seattle, aux, ont voté à 96 % en faveur d’une dès vendredi. Ils rejettent ainsi la nouvelle convention proposée par l’avionneur américain en difficulté.
La grève entraînera la fermeture de deux grandes usines d’assemblage d’avions dans la région de Puget Sound - les deux tiers des votes étaient nécessaires pour lancer un arrêt de travail dès l’expiration jeudi à minuit de la convention actuelle, vieille de 16 ans.
Elle va paralyser la production du 737, du 777 et du 767 cargo, dont les livraisons cumulent déjà les retards. Une situation d’autant plus problématique que l’avionneur encaisse la plus grosse partie du paiement (environ 60 %) à la remise des avions.
Une convention jugée insatisfaisante
Le vote de jeudi marque un rejet décisif d’un accord qui, selon les travailleurs, était bien moins généreux que ne l’affirmaient les dirigeants de Boeing. Cette nouvelle convention, qui concerne les adhérents de l’IAM dans la région de Seattle (nord-ouest), prévoyait une hausse salariale de 25 % sur quatre ans ainsi qu’un engagement d’investissements dans la région. Et aussi la construction du prochain avion - annoncé pour 2035 - dans le berceau historique de l’avionneur qui devait assurer des emplois pour plusieurs décennies. Mais les mécontents jugent la hausse salariale trop éloignée des demandes du syndicat (+ 40 % initialement) et le volet sur les retraites insatisfaisant.
Dernière grève en 2008
« On nous a bradés », a lancé jeudi à l’AFP Kamie Bryan, employée chez Boeing depuis dix-huit ans, après avoir voté contre l’accord et pour la grève. « Nous ne devrions pas prendre ces quelques sous qu’ils nous donnent et être reconnaissants », a-t-elle relevé, insistant sur l’ampleur des « revenus du patron ». Les télévisions ont montré des rassemblements quotidiens d’ouvriers protestant dans les usines contre des mesures salariales qu’ils estiment inadéquates face à l’inflation.
Le règlement de l’IAM prévoit que les grévistes reçoivent 250 dollars par semaine à partir de la troisième semaine d’arrêt de travail. La dernière grève chez l’avionneur américain remonte à 2008 et avait duré 57 jours.