Tentative d’assassinat contre Donald Trump : Le candidat républicain « plus difficile à protéger » que Kamala Harris ?SportuneBébés et MamansMinutes Maison
donne-t-il plus de fil à retordre aux responsables de sa sécurité que d’autres ? Après une possible nouvelle à l’encontre de l’ancien président américain et candidat à un nouveau mandat dimanche, la question de sa sécurité est une nouvelle fois mise sur la table.
a réclamé « davantage d’aide » pour le , la police d’élite de protection des présidents, ex-présidents et personnalités politiques de premier plan. Mais à la différence de la fusillade survenue au mois de juillet, les services de sécurité rejettent toute responsabilité. Le milliardaire « n’est pas le président en exercice. S’il l’était, nous aurions totalement encerclé le golf [où il se trouvait dimanche]. Mais comme il ne l’est pas, le dispositif de sécurité est limité aux endroits choisis par le Secret Service » qui a « fait exactement ce qu’il devait faire », a ainsi commenté le shérif du comté de Palm Beach (), Ric Bradshaw, à la suite des événements.
Une sécurité forte et encore renforcée
Donald Trump est néanmoins candidat et ancien président, ce qui lui confère, de fait, un très haut niveau de sécurité, à l’instar de la candidate démocrate et vice-présidente . Son dispositif de protection a d’ailleurs été rehaussé après l’attaque du mois de juillet. Donald Trump et Kamala Harris sont par exemple protégés d’une cage en verre blindé lorsqu’ils sont en meeting.
Alors, « la plus grande priorité est d’avoir des réponses pour comprendre comment le président Trump a pu subir plusieurs tentatives d’assassinat », a commenté sur X le patron républicain de la Chambre des représentants, Mike Johnson, un proche allié du candidat. « Le Secret service est une agence fédérale très dysfonctionnelle, défaillante », répond Marie-Christine Bonzom, politologue, journaliste spécialiste des Etats-Unis. Le service est d’ailleurs critiqué dans publié par le bureau du sénateur républicain Josh Hawley.
Le milliardaire jouait au golf quand les coups de feu du Secret Service ont retenti. Un lieu particulièrement à découvert et difficile à quadriller, estime Nicole Bacharan, historienne spécialiste des Etats-Unis. Toutefois, « son agenda n’était pas public », réplique Marie-Christine Bonzom, se demandant comment le suspect a pu être au courant de ce moment de détente du candidat en campagne.
Une campagne violente et virulente dans une société violente et armée
Pourquoi Donald Trump a-t-il été la cible à deux reprises d’une action violente, quand Kamala Harris n’a encore jamais fait l’objet d’un tel acte ? Le candidat républicain « aime le contact avec les électeurs, à la différence de Joe Biden et maintenant Kamala Harris », juge la politologue et journaliste. Mais les personnalités qui s’affronteront dans les urnes le 5 novembre prochain « sont toutes les deux très menacées », nuance Nicole Bacharan. Et la virulence de la campagne, des discours prononcés l’un envers l’autre candidat, jette de l’huile sur les braises d’une société déjà extrêmement polarisée et violente, en plus d’être largement armée. Ce lundi soir, Donald Trump a ainsi visé indirectement le camp adverse. Le suspect, Ryan Wesley Routh, « adhérait au discours de Biden et Harris, et a agi en conséquence », a-t-il ainsi déclaré sur Fox News.
« Donald Trump est très virulent, très agressif, très rageur dans ses propos, ses meetings, sa manière de désigner des adversaires. Il contribue à un climat de violence et en même temps c’est à lui qu’on s’en prend », souligne l’historienne spécialiste des Etats-Unis. Et Marie-Christine Bonzom de pondérer : « Il y a une rhétorique extrêmement violente qui vise Donald Trump, . Les deux partis n’ont plus que l’acrimonie et la virulence des propos pour exister auprès des électeurs ».
Une personnalité ingérable ?
La question de la personnalité de Donald Trump entre aussi dans le débat. Il « n’obéit pas facilement et résiste aux décisions du Secret Service, c’est très difficile de le contrarier, martèle Nicole Bacharan. Beaucoup essayent de lui dire non dans son équipe de campagne, peu arrivent à le faire ». Il aurait même un comportement parfois « ingérable », selon l’historienne.
Donc « entre son mode de vie et son tempérament, il est plus difficile à protéger que d’autres », résume-t-elle. Une enquête du Secret Service est en cours et devra faire la lumière sur les failles qui ont permis ce nouvel acte de violence avorté à temps.