Financement d’influenceurs ou d’armes contre l’Ukraine… On récapitule les accusations contre le médiarusse RTSportuneBébés et MamansMinutes Maison

Ils étaient déjà bannis dans l’Union européenne, au Royaume-Uni et au Canada. - et les autres médias d’Etat russes sont désormais interdits de publier dans le monde entier sur Facebook, Instagram et Whatsapp. C’est ce que , la maison mère de ces plateformes, après les portées par les gouvernements américain, canadien et britannique.

Qu’est-ce qui est reproché à RT et à sa maison mère Rossiya Segodnya ?

Vendredi, ces trois pays avaient pointé du doigt les activités de RT, qui « vont bien au-delà de celles d’un média traditionnel ». Depuis l’invasion russe de l’Ukraine, RT a agi « comme un prolongement des services de renseignement russes », la ministre des Affaires étrangères du Canada, Mélanie Joly, rejointe par son homologue américain Antony Blinken.

Rossiya Segodnya, la maison mère de RT et de l’autre média d’Etat russe Sputnik, n’est plus « un simple relais de la propagande et de la désinformation du gouvernement russe », le Secrétaire d’Etat. Ces entités « sont engagées dans des activités d’influence secrètes visant à saper les élections et les démocraties américaines, fonctionnant comme un bras de facto de l’appareil de renseignement de la Russie ».

Conséquence, ces entités devront dorénavant déclarer au Département d’Etat - le ministère des Affaires étrangères américain - tout personnel travaillant pour eux aux Etats-Unis, ainsi que tous leurs biens dans le pays.

Quelles activités illégales de RT les Etats-Unis dénoncent-ils ?

Antony Blinken a pointé du doigt une campagne de financement participatif lancée en Russie, qui a financé l’achat d’armes et de matériel militaire pour les soldats russes. Si cette campagne était publique, « ce qui est caché est que ce programme est dirigé par les dirigeants de RT », a-t-il dévoilé.

Quelques jours plus tôt, le 4 septembre, le Département de la Justice américain - l’équivalent de notre ministère de la Justice - avait lancé de son côté des poursuites distinctes contre des activités de RT.

Dans la première affaire, le Département de la Justice avoir inculpé deux employés de RT, Kostiantyn Kalashnikov et Elena Afanasyeva, soupçonnés d’avoir facilité le financement d’une entreprise basée dans le Tennessee. Cette entreprise, identifiée comme étant Tenet Media , produisait des vidéos avec des influenceurs politiques classés à droite. Entre octobre 2023 et août 2024, selon les calculs des enquêteurs américains, RT a envoyé des virements à cette entreprise pour un montant d’environ 9,7 millions de dollars, à travers des sociétés écran en Turquie, aux Emirats arabes unis et à l’île Maurice. Cette somme représentait 90 % des dépôts bancaires de l’entreprise. Les influenceurs nient avoir été au courant de l’origine de l’argent qui les rémunérait.

Selon le Département de la Justice américain, les deux employés de RT ont utilisé des fausses identités pour travailler directement avec l’entreprise du Tennessee, à qui ils auraient aussi donné des consignes éditoriales. Après l’attentat terroriste contre une salle de concert le 22 mars 2024, Elena Afanasyeva aurait demandé à un des créateurs de Tenet media d’impliquer la responsabilité de l’Ukraine et les Etats-Unis dans l’attentat, .

Le Département de la Justice a également lancé des poursuites dans une seconde affaire : cette fois-ci, les investigations ont confirmé une pratique, le cybersquatting, qui consiste à acheter des noms de domaine sur internet proches de ceux de médias réputés, pour laisser penser à des internautes qu’ils se trouvent sur le site légitime du média. L’enquête a mené à la saisie de 32 noms de domaine.

Le Département de la Justice pointe la responsabilité de trois sociétés russes, qui ont « opéré sous la direction et le contrôle de l’administration présidentielle russe ». Sur ces sites était diffusée « clandestinement » de la « propagande du gouvernement russe », qui avait pour objectif de « réduire le soutien international à l’Ukraine, de soutenir les politiques et les intérêts pro-russes et d’influencer les électeurs lors des élections américaines ».

Comment ont réagi RT et le gouvernement russe ?

Dimitri Peskov, le porte-parole du Kremlin, a déclaré ce mardi que la décision de Meta de bannir les médias d’Etat russes de ses plateformes était « inacceptable ».

Quant aux accusations de financement illégal portées contre deux de ses employés, RT auprès du New York Times : « Nous nous nourrissons des actes d’accusation du Département de la Justice américain, avec habituellement beaucoup de crème fraîche aigre [une spécialité russe] ».

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