Guerre Israël-Hamas : Mea Culpa du chef démissionnaire du renseignement militaire israélien pour l’attaque du 7 octobre
Aaron Haliva fait son Mea Culpa pour les tragiques conséquences de l’attaque du du 7 octobre en . Le chef démissionnaire du renseignement militaire israélien (Aman) a demandé « pardon » à ses concitoyens mercredi, pour n’avoir pas su les protéger, selon une vidéo de l’armée israélienne.
Ce général de division est le premier responsable israélien civil ou militaire en fonction le jour de l’attaque sanglante du mouvement islamiste palestinien, qui a pris Israël totalement par surprise, à demander pardon.
Les « excuses ne répareront rien »
« Le 7 octobre […] en ce jour amer et sombre qui pèse sur mon cœur, ma conscience et mes épaules chaque jour et chaque nuit depuis lors, et qui pèsera jusqu’à mon dernier jour, nous n’avons pas été à la hauteur de notre serment sacré », a déclaré l’officier lors d’une cérémonie de passation des pouvoirs au quartier-général de l’Aman, à Herzliya, dans le centre d’Israël.
« Des excuses ne répareront rien et ne pourront pas consoler ou ramener les être chers qui ont payé le prix le plus élevé, mais il faut que cela soit dit […] : en mon nom et au nom de toute la branche du renseignement, je demande pardon », a-t-il ajouté, sans pouvoir retenir ses larmes avant de céder ses fonctions au général de division Shlomi Binder.
L’armé avait annoncé en avril que le général Haliva avait demandé à être démis de ses fonctions en invoquant sa « responsabilité » pour l’échec de son service à empêcher l’attaque du 7 octobre, et que l’état-major avait accepté qu’il « prenne sa retraite […] une fois son successeur nommé ».
Pas de pardon de Netanyahou
Le Premier ministre israélien, , n’a, lui, jamais présenté formellement d’excuses pour l’incapacité de son gouvernement et de l’appareil sécuritaire du pays à empêcher l’attaque la plus meurtrière qu’ait connue sur son sol l’Etat d’Israël depuis sa création en 1948.
L’attaque du Hamas a entraîné la mort de 1.199 personnes du côté israélien, en majorité des civils. Sur les 251 personnes emmenées comme otages le 7 octobre, 105 sont toujours détenues à Gaza, dont 34 déclarées mortes par l’armée israélienne. Plus de 40.200 Palestiniens ont été tués dans la campagne militaire de représailles israéliennes qui a dévasté la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du gouvernement du Hamas pour ce territoire.