Guerre en Ukraine : L’Union européenne soutient l’utilisation d’armes sur le sol russe, la Russie se fâcheSportuneBébés et MamansMinutes Maison
Vous avez raté les derniers événements sur la ? 20 Minutes fait le point pour vous tous les soirs. Entre les déclarations fortes, les avancées sur le front et le bilan des combats, voici l’essentiel de ce jeudi, 939e jour du conflit.
Le fait du jour
Le a appelé jeudi les États de l’UE à « lever les restrictions » sur l’utilisation par l’Ukraine des armes occidentales contre des « cibles militaires » en . Réunis en session plénière, les députés européens ont estimé, dans une résolution adoptée à Strasbourg, que les restrictions à l’usage des armes occidentales contre des cibles situées en Russie « entravent la capacité de l’Ukraine à exercer pleinement son droit à la légitime défense » et « exposent la population et les infrastructures de l’Ukraine aux attaques ».
Les membres du Parlement européen réclament aussi aux États membres « d’augmenter leur financement » et l’aide humanitaire en faveur de Kiev, jugeant « insuffisante » l’assistance militaire apportée jusqu’ici.
Ils demandent notamment aux États de l’UE qu’ils respectent « leur engagement pris en mars 2023 de fournir à l’Ukraine un million d’obus d’artillerie », et qu’ils accélèrent les livraisons d’armes, en particulier les « systèmes modernes de défense antiaérienne » et les missiles Taurus.
« Le Parlement fait une fois de plus preuve de détermination et de leadership », a salué de son côté sur X le ministre ukrainien des Affaires étrangères Andriï Sybiga, exprimant sa « reconnaissance » pour cette résolution « forte ».
La déclaration du jour
« « Ce que demande le Parlement européen conduit à une guerre mondiale avec des armes nucléaires » »
Les paroles sont signées Viatcheslav Volodine, président de la , la chambre basse du Parlement russe, ce jeudi sur Telegram. Il réagit avec sévérité à l’annonce du Parlement européen sur l’utilisation des armes occidentales contre la Russie. « Pour votre information, la durée de vol d’un missile Sarmat jusqu’à Strasbourg n’est que de 3 minutes et 20 secondes », menace Viatcheslav Volodine.
Le chiffre du jour
397,3 millions d’euros. C’est le montant de l’enveloppe d’aide militaire supplémentaire que le gouvernement allemand va mettre cette année à disposition de l’Ukraine, malgré une situation budgétaire difficile, indique un courrier du ministère des Finances transmis jeudi aux députés. Les troupes ukrainiennes, en difficulté sur le front Est, ont subi de « lourdes pertes matérielles » et il existe un « risque sérieux […] que l’Ukraine soit vaincue dans sa lutte défensive sans un soutien significativement accru », justifie ce courrier consulté par l’AFP.
L’enveloppe de 397,3 millions d’euros s’ajoutera aux 7,5 milliards de soutiens déjà approuvés dans le budget 2024, faisant de l’ le deuxième contributeur à l’aide militaire à l’Ukraine après les États-Unis.
En quête d’économies budgétaires sur fond de dispute entre partis de coalition, le ministère des Finances avait indiqué cet été qu’il serait difficile de dégager des fonds supplémentaires cette année.
La tendance
La Russie a revendiqué jeudi la prise d’un nouveau village de la région de Donetsk, située dans l’est de l’Ukraine où ses soldats gagnent du terrain face à celles de Kiev. Le ministère russe de la Défense a affirmé que son armée s’était emparée du village de Guéorguiïvka, situé entre la ville de Marinka, conquise par Moscou fin 2023, et celle de Kourakhové, contrôlée par les troupes ukrainiennes.
Moscou revendique très régulièrement la prise de petits villages dans la région de Donetsk. La semaine dernière, elle y avait aussi revendiqué, chose plus rare, la prise d’une ville, Krasnogorivka. La Russie cherche à conquérir dans cette région la cité de Pokrovsk, un important nœud logistique pour l’armée ukrainienne.
L’Ukraine, en difficulté dans l’est, a lancé le 6 août une attaque d’ampleur dans la région russe de Koursk, s’emparant de plusieurs centaines de kilomètres carrés selon Kiev. Elle espérait contraindre Moscou à redéployer ses troupes qui sont dans la région de Donetsk et ainsi freiner leurs avancées, en vain pour l’instant.