Royaume-Uni : Le nouveau Premier ministre travailliste veut « reconstruire » son pays, mais « à long terme »SportuneBébés et MamansMinutes Maison
Hâte-toi lentement. C’est la devise que pourrait adopter , le du Royaume-Uni. Le chef de file de la gauche, déjà sous pression après moins de trois mois au pouvoir, a affirmé mardi, au congrès de son parti, sa détermination à « reconstruire » après quatorze ans de règne conservateur, mais a prévenu que ce serait un « projet à long terme ».
Dans un pays qui tente de sortir de deux années de crise du coût de la vie et dont les services publics sont à genoux, le chef du gouvernement travailliste était appelé par beaucoup au sein de son parti à insuffler un peu d’optimisme, après avoir passé ses premières semaines à Downing Street à faire un tableau très noir du bilan laissé par les conservateurs, au pouvoir de 2010 à 2024.
« Ne vous trompez pas, le travail de changement a commencé », a lancé Keir Starmer aux milliers de militants présents à Liverpool, énumérant les premières mesures de son gouvernement pour la transition énergétique, le contrôle de l’immigration illégale, la construction de logements et l’amélioration des transports.
Un budget présenté le 30 octobre et annoncé « douloureux »
Promettant « la lumière au bout du tunnel », il s’est engagé à « changer » le pays « brique par brique », comme il a changé le Labour depuis qu’il en a pris les rênes, en 2020, pour aboutir à sa large victoire aux législatives du 4 juillet dernier. Mais Keir Starmer, dont la popularité est déjà en berne selon les sondages, n’a pas abandonné le message de sérieux et de prudence auquel il s’astreint depuis son arrivée à Downing Street, fustigeant « la politique des réponses faciles » de ses prédécesseurs.
Répondant aux critiques sur certaines premières mesures prises par son gouvernement, notamment la suppression d’un chèque énergie pour les retraités, il a affirmé qu’il avait un « devoir » de prendre « les décisions nécessaires » pour le pays. « J’ai changé le parti travailliste pour le remettre au service des travailleurs. Et c’est exactement ce que nous ferons pour le Royaume-Uni. Mais je ne le ferai pas avec des réponses faciles. Je ne le ferai pas avec de faux espoirs », a-t-il prévenu, se disant prêt à assumer des décisions « impopulaires ».
« Ce sera dur à court terme, mais à long terme, c’est la bonne chose à faire pour notre pays », a-t-il insisté, au moment où son gouvernement est empêtré dans une polémique sur les cadeaux (vêtements, places de concert, etc.) reçus par plusieurs de ses membres, dont Keir Starmer lui-même.
Le futur budget, qui sera présenté le 30 octobre, sera une étape cruciale, même si Keir Starmer a déjà prévenu depuis des semaines qu’il serait « douloureux ».