Guerre en Ukraine : Kiev s’inquiète des intentions russes sur le nucléaire, Poutine menaceSportuneBébés et MamansMinutes Maison
Vous avez raté les derniers événements sur la ? 20 Minutes fait le point pour vous tous les soirs. Entre les déclarations fortes, les avancées sur le front et le bilan des combats, voici l’essentiel de ce mercredi, 945e jour du conflit.
Le fait du jour
Le président ukrainien a accusé mercredi devant l’ONU la de vouloir frapper les infrastructures nucléaires ukrainiennes pour provoquer une « catastrophe », exhortant ses alliés à continuer à soutenir l’Ukraine. « J’ai reçu récemment d’autres informations alarmantes de nos services de renseignement. Poutine semble dorénavant planifier des attaques sur nos installations nucléaires et leurs infrastructures », a lancé Volodymyr Zelensky, l’air grave à la tribune de l’Assemblée générale de l’.
Il a souligné que la Russie avait détruit en deux ans et demi de conflit « 80 % du système énergétique » de son pays, alors que les forces armées russes bombardent quotidiennement les centrales électriques et hydrauliques ukrainiennes. « N’importe quel incident critique sur le système énergétique pourrait conduire à une catastrophe nucléaire. Un jour qui ne doit jamais advenir », a-t-il mis en garde. « Moscou doit le comprendre et cela dépend en partie de votre détermination à mettre la pression sur l’agresseur ».
Volodymyr Zelensky a martelé que « les Ukrainiens n’accepteront jamais » un éventuel accord de paix avec Moscou qui leur soit « imposé ». « Il ne peut y avoir de paix juste sans l’Ukraine », a-t-il affirmé.
La déclaration du jour
« Nous envisagerons une telle possibilité si nous recevons des informations fiables sur le lancement massif de moyens d’attaque aérospatiaux et leur franchissement de la frontière de notre Etat. » »
Les paroles sont signées Vladimir Poutine. Le président russe a déclaré ce mercredi que la Russie étudierait la « possibilité » du recours à l’arme nucléaire en cas de « lancement massif » d’avions, missiles ou drones contre son territoire, au moment où Kiev tente de convaincre les Occidentaux d’autoriser l’utilisation des missiles à longue portée dans son conflit contre Moscou.
« Je fais référence à l’aviation stratégique et tactique, aux missiles de croisière, aux drones, aux avions hypersoniques et autres appareils d’aviation », a-t-il précisé lors d’une réunion du Conseil de sécurité russe.
Le chiffre du jour
Deux. C’est le nombre de personnes civiles tuées ce mercredi lors d’un bombardement russe à Kramatorsk, une grande ville de l’est de l’Ukraine, a annoncé le gouverneur de la région de .
L’attaque, qui a visé le centre-ville, a également provoqué une dizaine de blessés, dont trois enfants. « Cet après-midi, les Russes ont largué trois bombes aériennes guidées sur la ville », a ajouté le gouverneur, évoquant ces armes très destructrices massivement utilisées par contre l’Ukraine.
Kramatorsk est située à une vingtaine de kilomètres de la ligne de front, dans une région où les troupes russes progressent ces derniers mois.
La tendance
La « déportation et l’adoption forcée » d’enfants ukrainiens en Russie après l’invasion de l’Ukraine a fait l’objet d'« un processus planifié et systématique », ont dénoncé mercredi des associations à Paris, accusant le parti présidentiel Russie unie d’avoir joué un « rôle déterminant ». L’Ukraine réclame le retour de près de 20.000 mineurs « déportés ou déplacés de force » en Russie depuis le début de son assaut le 24 février 2022, un chiffre que nombre d’observateurs jugent sous-estimé.
La Cour pénale internationale a lancé en mars 2023 un mandat d’arrêt à l’encontre du président russe et de sa commissaire aux droits de l’enfant pour le crime de guerre de « déportations illégales ». Les ONG Russie-Libertés et Pour l’Ukraine, pour leur liberté et la nôtre ! ont annoncé avoir déposé une nouvelle plainte devant la Cour pénale internationale après avoir identifié quelque 35 responsables liés au pouvoir russe, contre lesquels elles demandent un mandat d’arrêt. Elles réclament également la requalification des faits en crime de génocide.
Une enquête d’un an, basée notamment sur l’analyse des comptes des responsables russes incriminés, démontre « l’implication » du parti Russie unie à travers « un vaste réseau de complicités », a affirmé l’un des avocats des , Me Emmanuel Daoud.
« Quand on s’attaque aux enfants, qu’on modifie leur état civil, qu’on organise leur transfert pour ensuite les rééduquer par des programmes d’endoctrinement, c’est qu’il y a une volonté d’anéantir une partie de la population ukrainienne, à tout le moins une intention génocidaire », a ajouté Me Daoud.
Ces accusations ont été rejetées à plusieurs reprises par les autorités russes qui assurent protéger les enfants des combats et disent être prêtes à remettre les enfants à leurs proches en Ukraine si ceux-ci en font la demande.