Guerre en Ukraine : Un ferry russe coulé en Crimée et Vladimir Poutine prépare « sa vengeance »SportuneBébés et MamansMinutes Maison
Vous avez raté les derniers événements sur la ? fait le point pour vous tous les soirs. Entre les déclarations fortes, les avancées sur le front et le bilan des combats, voici l’essentiel de ce jeudi, 911e jour du conflit.
Le fait du jour
Un ferry transportant des citernes de carburant a coulé dans un port russe situé face à la annexée, après avoir été touché par une attaque ukrainienne, ont rapporté les autorités régionales. « Du fait des dommages subis, le ferry a coulé dans les eaux du port Kavkaz. Il n’y a pas de foyer d’incendie dans le port », a indiqué sur Telegram le service opérationnel de la région russe de Krasnodar (sud-ouest), qui avait dénoncé plus tôt une attaque du « régime de Kiev » contre ce navire.
Le chiffre du jour
94. Les troupes ukrainiennes revendiquent la conquête de dizaines de localités et de centaines de kilomètres carrés dans la région de Koursk, où elles ont lancé la plus grande offensive d’une armée étrangère sur le sol russe depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale. Et selon, le Volodymyr Zelensky, qui s’est rendu dans la région ukrainienne de Soumy, frontalière de celle de Koursk en Russie, les militaires ukrainiens se sont emparés « d’une localité supplémentaire », ce qui porterait le total revendiqué à 94 et fait de nouveaux parmi les soldats russes.
La phrase du jour
« L’ennemi a essayé de frapper la centrale nucléaire pendant la nuit. » »
Tels sont les mots de Vladimir Poutine qui, au cours d’une réunion télévisée avec des membres de son gouvernement et les gouverneurs des régions frontalières de l’Ukraine, a donc accusé l’Ukraine d’avoir tenté de frapper la centrale nucléaire de Koursk. Poutine n’a fourni aucun détail ni présenté directement de preuves à ce sujet mais il a assuré que l’Agence internationale de l’énergie atomique (AEIA) avait « été informée » de cette attaque et avait « promis d’envoyer des spécialistes pour évaluer la situation ».
La tendance du jour
Pris au dépourvu par l’offensive audacieuse de Koursk qui a permis à l’Ukraine de s’emparer de centaines de kilomètres carrés de territoire russe, le Kremlin continue de se faire très discret. Dans son style consistant à minimiser les mauvaises nouvelles, Vladimir Poutine voit dans la plus grande incursion militaire étrangère sur le sol depuis .
L’Ukraine assure, elle, espérer que son offensive renversera le cours de la guerre et forcera la Russie à négocier pour tenir compte de la lassitude de sa population. La réalité, estiment les experts, risque d’être toutefois très différente. Et ce même si, sur le plan militaire, la Russie dispose actuellement de peu d’options.
« Poutine ne bombardera pas la région de Koursk comme il a bombardé » au printemps 2023, déclare l’analyste Tatiana Stanovaïa. Difficile de dire combien de temps les Ukrainiens pourront tenir le terrain conquis mais il est probable que leur incursion en terres russes durera « des mois », ajoute-t-elle. Moscou a une « chance » de reprendre ses territoires perdus mais cela « prendra du temps », abonde Alexander Gabuev, directeur du Centre Carnegie Russie Eurasie.
Alors, selon eux, la Russie serait en train de préparer sa réponse. Les experts rappellent ainsi que Vladimir Poutine n’aime pas se presser avant de riposter. « Nous saurons tôt ou tard comment Poutine se vengera », souligne Alexander Gabuev.
Reste que dans « les enquêtes réalisées ces six derniers mois, on relève une situation paradoxale ». « Les personnes interrogées disent à la fois : ''Nous soutenons tout, l’opération militaire spéciale (appellation officielle de la guerre) était justifiée mais il faut y mettre fin'' », note l’experte Ekaterina Schulmann. L’épisode de Koursk n’a cependant « rien changé » à la « position radicale » du , affirme enfin Tatiana Stanovaïa, pour qui Vladimir Poutine n’arrêtera le combat « qu’à ses conditions ».