Présidentielle américaine 2024 : Enfant de la classe moyenne, Kamala Harris attaque le riche propriétaire Donald TrumpSportuneBébés et MamansMinutes Maison
a lancé une attaque virulente contre , son rival républicain, lors d’un discours à , un Etat clé pour l’élection de novembre. Dans son allocution, la candidate démocrate à l’ s’est attachée à décrier la vision économique de Donald Trump, le dépeignant comme un défenseur des plus riches, tout en cherchant à se présenter comme la candidate de la classe moyenne et des travailleurs.
« Pour Donald Trump, l’économie doit être au service des propriétaires des grands gratte-ciel. Pas de ceux qui les construisent, ni de ceux qui installent l’électricité, ni de ceux qui lavent les sols », a-t-elle déclaré, cherchant à souligner le fossé entre son adversaire et les moyens, en particulier les ouvriers et les classes populaires.
Enfant de la classe moyenne
En contraste, elle s’est positionnée comme une enfant de la classe moyenne, capable de comprendre les difficultés de « joindre les deux bouts » que rencontrent de nombreuses familles américaines. Cette présentation vise à renforcer l’image d’une candidate proche des préoccupations quotidiennes des électeurs, notamment dans un contexte économique difficile marqué par une inflation persistante et un coût de la vie élevé.
L’un des axes majeurs de l’attaque de Kamala Harris concerne la perte d’ sous sa présidence. Elle a accusé le milliardaire d’avoir fait perdre 200.000 emplois industriels aux et d’avoir échoué à protéger les travailleurs américains. Selon elle, Donald Trump a laissé la Chine prendre le dessus dans la compétition technologique et commerciale, affirmant que la « s’est constamment jouée » de lui sur ces dossiers cruciaux.
Des mesures mais jugées abstraites
La candidate a proposé plusieurs mesures pour améliorer la situation économique des Américains, en particulier ceux qui sont le plus touchés par la hausse des prix et la stagnation des salaires. Elle a tout de même admis que le « coût de la vie était trop élevé » sans reconnaître une responsabilité de l’administration Biden. Cela constitue d’ailleurs un obstacle majeur pour sa campagne, car beaucoup d’Américains jugent la présidence démocrate responsable de cette situation. Donald Trump reste perçu par une majorité d’électeurs comme plus compétent en matière de gestion économique.
Concernant les mesures présentées par la candidate, il n’y avait rien de nouveau. Kamala Harris a donc encore mis en avant des propositions telles qu’un crédit d’impôt pour les jeunes familles et les créateurs de petites entreprises, une aide à l’achat de logements, ainsi qu’un contrôle plus strict sur le prix des médicaments, souvent jugé exorbitant. Tout cela avait déjà été évoqué lors de la Convention nationale démocrate.
Le contre-discours républicain
Dans un contre-discours, la porte-parole de la campagne de Donald Trump, Karoline Leavitt, a rapidement réagi aux propos de Kamala Harris, affirmant que « Kamala Harris a eu trois ans et demi pour montrer ce qu’elle savait faire, et elle a échoué ». Cette déclaration vise à souligner l’inefficacité présumée de la vice-présidente au sein de l’administration Biden, tout en tentant de détourner l’attention des critiques sur le bilan économique de l’ex-président.
De son côté, Donald Trump a révélé mardi une nouvelle stratégie économique agressive, centrée sur la promesse de créer des emplois en Amérique en « volant les emplois d’autres pays », notamment par le biais de baisses d’impôts et de l’imposition de droits de douane très élevés. Cette approche protectionniste, déjà au cœur de sa campagne de 2016, cherche à séduire les électeurs qui estiment que les politiques commerciales internationales ont nui à l’économie américaine.
La bataille entre les deux candidats fait donc toujours rage, notamment dans les fameux « swing states » qui regroupent la Pennsylvanie, le Wisconsin, le Michigan, la Caroline du Nord, la Géorgie, l’Arizona et le Nevada. Avec comme thème l’économie, chacun tente de capter le plus d’électeurs à coups de propositions ciblées pour séduire les électeurs indécis. Avec un discours protectionniste, Donald Trump semble avoir une légère longueur d’avance.