Conflit au Proche-Orient : Espionnage, frappes aériennes… Les dessous de l’assassinat du chef du Hezbollah par IsraëlSportuneBébés et MamansMinutes Maison

a tué vendredi un de ses ennemis jurés : Hassan Nasrallah. Le chef du est mort lors d’un puissant bombardement dans la banlieue de Beyrouth qui vient couronner un travail d’espionnage de plusieurs années. Voici donc comment l’Etat hébreu a mobilisé ses ressources en matière de renseignement pour mener à bien cette opération.

  • La préparation

Le Hezbollah a commencé à tirer des roquettes sur le nord d’Israël le 8 octobre 2023, disant agir en soutien à son allié du , en guerre contre Israël dans la bande de depuis le 7 octobre, jour de son attaque sans précédent sur le sol israélien.

Les affrontements transfrontaliers entre Israël et le mouvement islamiste libanais, qui durent depuis près d’un an, ont connu une escalade après l’attaque spectaculaire aux bipeurs et talkies-walkies piégés qui a visé à la mi-septembre les membres du Hezbollah au , faisant 39 morts. Des analystes estiment que ces attaques, qui n’ont pas été revendiquées par Israël, reflètent les progrès considérables réalisés par l’unité militaire 8200, chargée du renseignement d’origine électromagnétique et de la cyberguerre, dans la pénétration des dispositifs de communication du Hezbollah.

  • Espionnage

Le lieutenant-colonel Nadav Shoshani, porte-parole de l’armée israélienne, a déclaré vendredi que la collecte de renseignements qui a conduit à l’élimination de Nasrallah remontait à plusieurs années. « Nous disposions d’informations en temps réel et nous avons effectué cette frappe ».

Cela « montre la profondeur de l’infiltration des renseignements dans les sphères du Hezbollah », relève Miri Eisen, colonel à la retraite et chercheuse à l’Institut international israélien de lutte contre le terrorisme de l’Université Reichman, à Herzliya en Israël, soulignant que l’attaque était le fruit d’un travail de longue haleine.

  • La frappe

Selon des responsables israéliens, Nasrallah et d’autres dirigeants du Hezbollah se sont réunis vendredi au « siège » du mouvement, dans la banlieue sud de Beyrouth. Une vidéo de l’armée montre des chasseurs-bombardiers F-15 décollant de la base aérienne de Hatzerim pour mener à bien l’opération. Peu avant 18h30, de puissantes explosions ont été entendues dans tout Beyrouth. Selon le Wall Street Journal, Israël a passé des mois à planifier l’utilisation d’une « série d’explosions programmées » pour atteindre le bunker situé sous les immeubles d’habitations.

La réunion du Hezbollah coïncidait en outre avec l’Assemblée générale des Nations unies, où se trouvait le Premier ministre israélien, . Son bureau publiera plus tard une photo le montrant en train d’approuver la frappe, décision qui aurait été prise « dans son hôtel à New York », selon le quotidien Times of Israël.

Selon le New York Times, l’analyse d’une vidéo de l’armée indique que les avions impliqués dans l’attaque étaient « équipés d’au moins 15 bombes » d’environ 900 kg chacune. De hauts responsables ont déclaré au journal que « plus de 80 bombes ont été larguées sur une durée de plusieurs minutes pour tuer » Nasrallah, le Wall Street Journal indiquant lui que le bunker avait été frappé avec « 80 tonnes de bombes ».

  • Vers un embrasement généralisé de la région ?

Reste à savoir maintenant quelles seront les conséquences de cet assassinat pour la région. L’Iran a d’ores et déjà promis de venger la mort du chef du Hezbollah, son allié. Et samedi, l’armée israélienne a diffusé une transcription citant le commandant de l’escadron qui a frappé Nasrallah : « Nous atteindrons tout le monde, partout ».

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