Conflit au Proche-Orient : Ce groupe « marginal » israélien milite pour coloniser le sud LibanSportuneBébés et MamansMinutes Maison
Le salon est clair et lumineux, la cuisine moderne est dotée d’un îlot central et le bâtiment dispose même d’une piscine. A première vue, la maison visible sur ce prospectus ressemble à celle d’un banal programme de construction dans un pays méditerranéen - sauf que cette image a été diffusée dimanche par un groupe israélien qui milite pour la colonisation du .
« Après l’élimination du sommet du Hezbollah, dont Nasrallah [le chef du Hezbollah ], après , rêvez-vous aussi d’une grande maison, d’une vue sur les montagnes enneigées et d’une communauté chaleureuse sur la terre de nos ancêtres, les tribus Asher et Naftali ? », en accompagnement de ces images les membres d’Uri Tzafon*, un groupe qualifié d’extrême droite par de la presse israélienne.
Installer des colons au nord de la frontière entre Israël et le Liban
Le but de ce groupe est clair : installer des colons israéliens au nord de l’actuelle frontière entre Israël et le Liban, en plein territoire libanais. Ses membres veulent repousser la frontière au niveau du fleuve Litani, à une quarantaine de kilomètres au nord de la frontière actuelle. Une volonté qui n’a pas le soutien du gouvernement israélien : alors que l’armée israélienne mène une offensive aérienne et , l’ambassadeur d’Israël en France que son pays « n’a pas l’intention d’envahir le Liban ».
La première action de ce groupe, qui compte une centaine de membres, : ils avaient alors manifesté dans le nord d’Israël, une zone visée par des frappes du Hezbollah. Depuis, ils ont lancé des tracts dans le Sud Liban, menaçant les Libanais qu’il fallait « évacuer immédiatement », et ont organisé une conférence à laquelle ont notamment participé plusieurs personnalités conservatrices.
Le journal de référence israélien, Haaretz, comme « marginal ». Uri Tzafon note d’ailleurs que l’idée d’aller coloniser le sud Liban peut paraître aussi étrange aux Israéliens que « d’aller sur la planète Vénus ».
Haaretz souligne toutefois que les colonies établies actuellement en Cisjordanie paraissaient « illusoires » il y a cinquante ans. Uri Tzafon se réclame d’ailleurs de l’exemple du plateau du Golan, un territoire qui se trouvait en Syrie puis a été occupé par Israël après la guerre des Six-Jours, en 1967. La population syrienne en a été expulsée et des colons israéliens s’y sont installés.
Pendant des décennies, la communauté internationale n’a pas reconnu cette annexion, jusqu’à ce que Donald Trump, qui est alors président des Etats-Unis, décide de la reconnaître en 2019. Un acte qui n’a pas été remis en cause par son successeur Joe Biden.
* Contacté, le groupe n’avait pas donné suite à nos sollicitations au moment de la publication de cet article.