Russie : Daesh, tireurs d’élite... Que sait-on sur la prise d’otages sanglante dans une prison à Sourovikino ?SportuneBébés et MamansMinutes Maison
Ce vendredi, plusieurs détenus de la n° 19, située dans la région de Volgograd, en , ont des surveillants. Les autorités ont lancé des « opérations » pour libérer les otages qui se sont soldées par des morts des deux côtés.
Que s’est-il passé ?
Les faits se sont déroulés dans la colonie pénitentiaire n° 19, une prison « à régime sévère », c’est-à-dire aux conditions de détention strictes. L’établissement est situé dans la ville de Sourovikino, à environ 120 kilomètres à l’ouest de Volgograd, la capitale régionale. Lors d’une commission disciplinaire qui avait lieu ce vendredi, « plusieurs détenus ont pris en otage des employés », a indiqué le service fédéral des prisons (FSIN) dans un communiqué sur Telegram. Selon une source policière, citée par l’agence TASS, au moins trois assaillants ont attaqué des employés de la prison. On saura plus tard que les preneurs d’otages étaient finalement quatre.
Quelles étaient les motivations des détenus ?
Si les autorités n’ont pas communiqué sur cette question, des vidéos non authentifiées tendent toutefois à accréditer la thèse d’une prise d’otages orchestrée par des sympathisants de l’organisation djihadiste (EI).
Dans une première vidéo, diffusée par plusieurs médias russes, on aperçoit une pièce au sol couvert de sang. On y voit également quatre hommes en treillis, couchés et ensanglantés et au moins deux autres hommes filmés debout par un troisième individu qui s’exprime en arabe et revendique, en russe, leur appartenance à l’EI. Sur cette vidéo de 46 secondes, l’un des hommes tient un couteau d’une main et, de l’autre, un des gardiens présumés par le cou. Dans une autre vidéo, on voit quatre agresseurs présumés, dont au moins deux tiennent un couteau, l’un d’entre eux arborant aussi ce qui semble être un drapeau de l’EI.
Intervention musclée
Sur Telegram, le gouverneur de la région de Volgograd, Andreï Botcharov, avait donné le ton : « Toute personne se trouvant sur notre territoire est tenue de respecter et d’observer les lois de la Russie », a réagi. Ce dernier a affirmé qu’il disposait de « suffisamment de forces et de moyens pour aider les victimes ».
C’est ce même gouverneur qui a déclaré que des « opérations » sont en cours pour libérer les otages avant d’ajouter qu’il « y a des victimes ». La garde nationale, en charge des « opérations », a finalement annoncé que les quatre prisonniers preneurs d’otages avaient été « neutralisés », pour ne pas dire tués, par des tireurs d’élite.
Côté otages, cette même garde nationale avait déclaré dans la foulée que les otages avaient été « libérés ». Néanmoins, un peu plus tard, le gouverneur local a reconnu que certains otages avaient été tués : « Malheureusement, les actions des criminels ont fait des morts », a-t-il affirmé. Selon les autorités, au moins trois employés de la prison ont été tués.