Présidentielle américaine 2024 : Economie, immigration, Palestine… Le programme de Kamala Harris en huit pointsSportuneBébés et MamansMinutes Maison
Ancienne procureur et sénatrice de Californie, actuel Vice-Présidente de Joe Biden, a solennellement accepté ce jeudi d’être la candidate du qui fera face à dans les urnes des .
Voilà une bonne chose d’officialisée alors que la campagne de l’ s’accélère. Et celle qui a relevé Joe Biden a pu dans ses discours distiller certaines propositions qui dessinent un programme politique. Immigration, économie, Palestine, Ukraine… En huit points clefs, 20 Minutes vous explique ce qu’envisage de mettre en place l’actuelle Vice-Présidente de Joe Biden.
1 – Immobilier : des aides aux premiers acquéreurs
Des prix historiquement haut et des taux d’intérêt proche de 7 % : Le marché immobilier américain est à la peine et de plus en plus de travailleurs ne peuvent envisager d’acquérir un logement dans ces conditions. Pour tenter de corriger cela, Kamala Harris a avancé dans son programme économique deux propositions, détaillées lors d’un discours donné la semaine passée, et .
La première, d’ordre incitative, prévoit des réductions d’impôts pour les constructeurs immobiliers qui vendraient leurs biens à des primo-accédants. D’un même mouvement, la candidate démocrate a expliqué qu’elle soutiendrait une aide conditionnelle de 25.000 dollars à ceux qui achèteraient leur premier logement. Un dispositif qui devrait toucher quatre millions d’acheteurs en quatre ans.
2 – Natalité : aide au premier enfant et sacralisation de l’avortement
Alors non, il n’y aura pas de virement bancaire directement sur les comptes en banque des jeunes et heureux parents, cette aide prendra la forme d’un crédit-impôt d’un montant de 6.000 dollars l’année de la naissance du premier enfant.
Aussi, Kamala Harris, de longue date militante du droit des femmes à avorter, a promis de promulguer une loi qui sacraliserait au niveau fédéral le droit à l’avortement. Pour mémoire, la Cour suprême américaine a annulé en 2022 un arrêt fédéral qui garantissait depuis 1973 le droit d’avorter sur tout le territoire, ouvrant le droit à chaque Etat de légiférer contre l’IVG, .
3 – Inflation : une loi contre les « prix abusifs »
L’inflation aussi touche de plein fouet les porte-monnaie américains qui ont pu voir dans les supermarchés les prix croître fortement, parfois abusivement et opportunément. Face à cela, Kamala Harris envisage de généraliser à l’échelle fédérale un encadrement circonstancier des prix déjà en vigueur dans une quarantaine Etats, dont la Californie où Kamala Harris a débuté en politique comme sénatrice.
Cet encadrement circonstancié des prix repose sur plusieurs critères modulables : en cas « d’état d’urgence », comme le passage d’un Ouragan, une pandémie ou autres catastrophes naturelles. En Californie la définition courante de « prix abusifs » dans le code pénal est toute augmentation supérieure à 10 % du prix de vente après la déclaration de l’état d’urgence. Une fois celle-ci déclarée, ce dispositif ne s’applique pas à l’ensemble des transactions mais à une liste de produits de premières nécessités et entre généralement en vigueur avec l’instauration de prix plafonds pour certaines denrées.
4 – Immigration : Un mur et des aides aux pays centre-américains
Durant cette campagne, Kamala Harris ne s’est pas encore trop étendue sur le sujet. Mais celle que les Républicains ont pu surnommer « la tsar aux frontières » pour sa mission dans le sud des Etats-Unis confiée par Joe Biden a vu ses positionnements politiques sur l’immigration évoluer avec le temps.
D’une position très progressiste, favorable à la fermeture des centres de rétention américains, . Dans son discours de ce jeudi, elle a jugé nécessaire de réformer « le système d’immigration défaillant ».
Comme Vice-présidente, elle a également organisé une levée de fonds de 3 milliards de dollars pour développer des infrastructures et aider les populations candidates à l’immigration afin de rendre l’Amérique moins désirable pour celles-ci et traiter le problème à la racine, « ».
5 – Soutien à l’Ukraine et tacle à Trump
La politique internationale américaine est traditionnellement traversée par deux courants : un premier isolationniste qu’incarne favorable notamment la fin de l’aide US à l’Ukraine. Un second plus interventionniste sur lequel se positionne la candidate démocrate qui a juré ce jeudi de « se tenir fermement aux côtés de l’Ukraine » dans sa guerre contre la Russie « aussi longtemps que nécessaire ».
« Je ne ferai pas ami-ami avec des tyrans et des dictateurs comme Kim Jong Un, qui soutiennent Trump, car ils savent qu’il est facile à manipuler avec des flatteries et des faveurs, ils savent qu’il ne fera pas rendre des comptes aux autocrates car il veut lui-même être un autocrate », a-t-elle lancé lors de son discours d’investiture à la convention démocrate.
6 – « L’autodétermination » à la Palestine, « le droit à Israël de se défendre »
Promettre « l’autodétermination » pour les Palestiniens tout en répétant « le droit d’Israël à se défendre », droit que l’Amérique s’assurera que l’Etat hébreu « ait les capacités d’exercer », Kamala Harris a dans son discours à la convention exposé sa vision de la situation brûlante au Proche-Orient : « Le président Biden et moi-même nous efforçons de mettre fin à cette guerre afin qu’Israël soit en sécurité, que les otages soient libérés, que les souffrances à Gaza cessent et que le peuple palestinien puisse exercer son droit à la dignité, à la sécurité, à la liberté et à l’auto-détermination », a déclaré la vice-présidente des Etats-Unis.
Les Etats-Unis d’Amérique ont approuvé la semaine dernière .
7 – Impôts : une fiscalité vague pour la classe moyenne
Si Kamala Harris a pu comme sénatrice défendre plusieurs positions fiscales de , elle ne s’est pas pour l’heure réellement précisément exprimée sur le sujet.
Dans son discours à Chicago, la candidate a indiqué qu’elle proposera « une réduction d’impôt de la classe moyenne qui bénéficiera à plus de 100 millions d’Américains ».
8 – Les assurances santé privées rassurées
Kamala Harris défendra-t-elle comme présidente un « Medicare » pour tous, dispositif de prise en charge public du coût de certains soins actuellement réservé aux plus de 65 ans et aux jeunes handicapés, qu’elle soutenait comme sénatrice ?
Quoique la candidate démocrate ne se soit pas pour l’heure avancée sur le sujet, son entourage a assuré à la « BBC » que comme présidente, Kamala Harris, qui a pu plaider par le passé pour l’interdiction des assurances privées de santé, « ne poussera pas pour un système de santé à un seul payeur ».
La candidate à la Maison-Blanche devrait en revanche être favorable à l’encadrement du prix de certains médicaments, comme l’administration Biden l’a fait pour l’insuline, en plafonnant son coût à 35 dollars.