Pays-Bas : Un réparateur d’ascenseur confond une œuvre d’art avec un déchet et la jette à la poubelleSportuneBébés et MamansMinutes Maison
Ceci est bien une œuvre. Début octobre, le musée d’ (LAM) de Lisse, aux , a bien failli voir une de ses œuvres mystérieusement disparaître après le passage des éboueurs. Parce que c’est dans une poubelle du musée qu’a été retrouvée All the good times we spent together, une pièce unique réalisée en 1988 par l’artiste français Alexandre Lavet. , le LAM raconte cette histoire incroyable.
Le jour du drame, le technicien qui s’occupait habituellement de l’entretien des du musée avait été remplacé au pied levé par un de ses collègues. Si ce dernier connaît bien son boulot, il n’était pas vraiment au fait des expositions en cours au LAM. Alors quand il s’est attaqué à l’un des impressionnants ascenseurs vitrés, il n’a pas hésité à mettre à la poubelle deux canettes de bière vides abandonnées là.
Des canettes qui ressemblent à des canettes
Sauf que ce qu’il avait pris pour un vulgaire déchet était en fait une œuvre d’, installée exprès dans l’ascenseur, le LAM ayant pris l’habitude d’exposer certaines pièces de ses collections « dans des lieux inhabituels », explique le musée.
Le thème de la collection à laquelle appartient All the good times we spent together est « l’alimentation et la consommation ». L’idée étant d’encourager « les visiteurs à voir les objets du quotidien sous un jour nouveau », assure le LAM. Le technicien, lui, a vu ça comme un déchet et a fait ce qu’il pensait être la meilleure chose à faire : le jeter.
D’ailleurs, de l’aveu même du LAM, l’œuvre en question ressemble « à première vue à deux canettes de bière vides ». Sauf que l’artiste a consacré « beaucoup de temps » et une infinie « minutie » à peindre ces canettes cabossées « à la main à l’acrylique ». Une reproduction si parfaite que le musée n’a « aucune rancune envers le technicien », lequel à « simplement fait son travail en toute bonne foi », reconnaît la directrice, Sietske Van Zanten.
Par chance, la conservatrice du LAM s’est aperçue rapidement de la disparition des canettes et a lancé une fouille minutieuse de tout le musée. C’est « dans un sac-poubelle, prêt à être jeté » que les fausses bières ont été retrouvées « intactes ». Pour éviter une nouvelle méprise, l’œuvre du Français a été placée « sur un socle traditionnel » à l’entrée du musée.