Présidentielle américaine 2024 : L’équipe Harris-Walz apporte « du renouveau et l’énergie »SportuneBébés et MamansMinutes Maison

Fanny Lauby est agrégée et professeure de sciences politiques à l’Université de Montclair State (New Jersey). Spécialiste de la politique américaine et de l’immigration aux Etats-Unis, elle revient sur les quatre jours de la , qui s’est tenue cette semaine à au United Center.

Fanny Lauby est agrégée et professeure de sciences politiques à l'Université de Montclair State dans le New Jersey. Elle est spécialiste de la politique américaine et de l'immigration aux Etats-Unis. Elle a publié de nombreux articles sur la mobilisation politique des jeunes en situation irrégulière.  - L. Tripaldi

Selon vous, que peut-on retenir de cette Convention nationale démocrate ?

On retient de la convention le renouveau et l’énergie apportés par l’équipe . Etre candidat à la présidentielle n’est pas évident pour une vice-présidente sortante, car il faut se présenter à la fois dans la continuité de son équipe mais aussi promettre du changement. Je retiens surtout le changement de ton envers  : les démocrates s’appuient davantage sur l’humour plutôt que la peur pour convaincre les électeurs de ne pas lui accorder leur vote. Kamala Harris l’a présenté hier comme quelqu’un qui n’est « pas sérieux », un changement par rapport à qui insistait davantage sur le danger qu’il représente pour la démocratie américaine. C’est une stratégie de campagne plus pragmatique, avec un message plus simple, qui correspond à la manière dont Kamala Harris travaille.

Pensez-vous que Kamala Harris a réellement trouvé sa place ? Quelles sont ses chances de l’emporter ?

Elle confirme son rôle de cheffe du parti, et nous avons vu les cadres (gouverneurs, sénateurs) lui apporter son soutien. La présence de nombreux candidats (comme Ruben Gallego, qui brigue le poste de sénateur en Arizona, un état clé) montre que le parti lui fait confiance pour motiver les électeurs à soutenir les démocrates sur de nombreux postes à pourvoir en novembre. Les sondages montrent également une tendance positive dans des Etats importants comme la Pennsylvanie. Il reste cependant un débat (le 10 septembre) et dix semaines de campagne, ce qui laisse beaucoup de temps pour faire des erreurs et perdre du terrain.

Comment analysez-vous le fait que de nombreux anciens soutiens de Donald Trump ont retourné leur veste ?

Donald Trump n’a jamais représenté la ligne traditionnelle du parti républicain, et il semble logique de voir certains de ses membres se rebeller contre un candidat qui ne représente pas leurs valeurs et a perdu la dernière élection. Néanmoins, le parti républicain a comme atout une discipline interne de fer, qui explique que ceux qui retournent maintenant leur veste aient attendu si longtemps, et ne soient finalement pas si nombreux. On peut l’expliquer par les dynamiques qui touchent les deux partis : ce sont les électeurs qui choisissent les candidats, et depuis 2016, les électeurs républicains choisissent Donald Trump, malgré les doutes des cadres du parti. Les membres du parti qui s’opposent à Donald Trump risquent donc leur carrière – un choix que peu d’entre eux sont prêts à faire.

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