Prix Nobel de la paix : Pourquoi l’opposant russe Alexeï Navalny (qui le mériterait) ne va pas l’avoirSportuneBébés et MamansMinutes Maison
Il est mort pour ses idées après avoir donné des sueurs froides à un dictateur. Le charismatique dissident russe , décédé le 16 février dans une colonie pénitentiaire arctique pour avoir été le principal opposant à , a tout du profil idéal pour un , dont le lauréat 2024 sera désigné ce vendredi.
Il figurait d’ailleurs encore la semaine dernière, au côté du président ukrainien , parmi les favoris des bookmakers. Mais les parieurs se sont ravisés. Parce que, sauf entorse de dernière minute, il ne l’aura pas.
Deux cas et un changement
Le règlement du l ne permet en effet pas – ou plutôt plus – de décerner un prix à titre posthume. Jusqu’en 1974, les sages [Suédois en général, mais Norvégiens concernant le prix Nobel de la paix] pouvaient désigner un lauréat à titre posthume à condition que ce dernier ait été nominé avant le 1er février de l’année en cours.
Dans l’histoire du comité, deux hommes ont ainsi été distingués sans pouvoir savourer cet honneur de leur vivant : Erik Axel Karlfeldt, un poète suédois, prix Nobel de littérature en 1931, et Dag Hammarskjöld, un autre Suédois. Secrétaire général des Nations Unis au moment de sa mort en septembre 1961 dans un crash d’avion, il a été désigné prix Nobel de la paix quelques semaines plus tard.
D’autres dissidents dans les favoris
Depuis cinquante ans donc, les prix du comité sont réservés aux vivants. Sauf dans le cas - envisageable - d’un décès qui surviendrait entre l’attribution, traditionnellement proclamée début octobre, et la remise officielle, courant décembre. Cette règle n’a souffert que d’une compréhensible exception pour un cas improbable. Celui du prix Nobel de médecine 2011, le Canadien Ralph Steinman : le comité n’avait pas été informé de sa mort, survenue trois jours avant. Rien de tel pour Alexeï Navalny, dont le décès a eu un retentissement mondial.
En ces temps troublés, d’autres dissidents pourraient toutefois reprendre le flambeau qu’une mort prématurée a peut-être soufflé à l’ennemi mortel du président russe. Parmi les 286 candidats – dont 89 organisations – au prix Nobel de la paix 2024, figurent en bonne place selon les l’économiste ouïghour , emprisonné à vie par les autorités chinoises, et l’opposante biélorusse , qui vit en exil en Lituanie.