Violences en Martinique : Après une nuit de chaos, l’aéroport fermé et plus de 1.000 passagers déroutés en GuadeloupeSportuneBébés et MamansMinutes Maison
Nouvelle conséquence des violences en . La préfecture a décidé de fermer l’aéroport de l’île, jeudi en fin de journée. « Trois vols ont été déroutés » vers la Guadeloupe, ce qui concerne plus de 1.100 passagers.
Cette décision s’inscrit dans une série de mesures visant à ramener le calme sur l’île. Après une nuit de chaos marquée par des pillages, des incendies et des violences qui ont fait 26 blessés chez les policiers et gendarmes, le préfet de l’île sur l’ensemble du territoire jusqu’à lundi.
Depuis septembre, l’île antillaise est marquée par un qui a dégénéré en violences urbaines. « Les magasins sont cassés parce qu’on a cassé le portefeuille du peuple », a déclaré Rodrigue Petitot, président du RPPRAC (Rassemblement pour la protection des peuples et des ressources afro-caribéens), mouvement en pointe de la mobilisation.
« Cette violence, on peut la classer du côté de la légitime défense », a poursuivi celui qui est surnommé « Le R », affirmant que son mouvement avait « toujours insisté pour que ce soit pacifique ».
Une « rumeur » à l’origine de l’envahissement de l’aéroport
Jeudi après-midi, plus d’une cinquantaine de personnes ont envahi la piste de l’aéroport de Fort-de-France pour bloquer l’arrivée d’un avion, à bord duquel étaient censées se trouver plusieurs centaines de gendarmes envoyées pour renforcer la sécurité. Or, il ne s’agissait que d’une « rumeur », s’insurge la préfecture.
« Des rumeurs ont circulé sur les réseaux sociaux cet après-midi, selon lesquelles 300 ou 350 CRS devaient arriver en Martinique par avion. Cette information totalement fausse est à l’origine de regroupements et de l’envahissement de la piste de l’aéroport », a-t-elle déploré sur le réseau social X.
Plan blanc et écoles fermées
Les établissements scolaires resteront par ailleurs fermés pour le deuxième jour consécutif vendredi, a indiqué le rectorat de Martinique.
Le CHU a annoncé jeudi le déclenchement d’un plan blanc au cours duquel des « déprogrammations d’actes opératoires ou de consultations sont organisées ». « Toutefois, une attention particulière est portée s’agissant des interventions urgentes ou liées à la cancérologie », a-t-il ajouté dans son communiqué, précisant que « les rendez-vous annulés feront l’objet d’une reprogrammation dans les meilleurs délais ».
En outre, les pharmacies de l’île ont déclaré le même jour « ne plus être en mesure d’assurer le service d’urgence ».