Migrants : L’UE exige de la Turquie une enquête après des accusations de violences et renvois forcésSportuneBébés et MamansMinutes Maison
La a exhorté vendredi la à enquêter « de manière approfondie » sur des allégations d’exactions et de renvois forcés de en et en Syrie. Et ce, alors que le pays a reçu des fonds européens pour sa politique migratoire.
Neuf médias dont Le Monde, El Pais, Der Spiegel et Politico, viennent de publier les témoignages d’une quarantaine de migrants qui accusent les autorités turques d’exactions dans des centres d’accueil et de renvois forcés en Afghanistan et en Syrie. Cette enquête de presse affirme que la Commission européenne « a ignoré à plusieurs reprises les avertissements » de la société civile, de diplomates et « même de son propre personnel » sur le sujet, alors que l’UE a financé la construction ou la rénovation de centres.
Dix milliards de fonds européens versés depuis 2012
Lors d’un point presse vendredi, une porte-parole de la Commission, Ana Pisonero, a souligné qu’il était « de la responsabilité des autorités turques d’enquêter de manière approfondie sur les allégations d’actes répréhensibles ». « Nous les exhortons à le faire », a-t-elle insisté. « Si nous recevons des preuves de violations des droits de l'homme ou d’autres valeurs fondamentales liées à un programme financé par l’UE, alors bien sûr, nous remédierons à la situation », a-t-elle assuré.
La Commission a souligné dans le même temps les « efforts » de la Turquie, pour « accueillir 3,6 millions de réfugiés syriens et d’autres pays étrangers ». Ana Pisonero a également mis en avant la « grande solidarité » européenne, via la mobilisation de « près de 10 milliards d’euros » depuis 2012 pour soutenir « les réfugiés et les communautés d’accueil » en Turquie et la promesse d’un « milliard supplémentaire » en 2024.
Fin septembre, la Commission européenne avait réclamé une enquête à la Tunisie, après des témoignages accusant des forces de l’ordre de violences sexuelles contre des migrants, en dépit de financements européens pour gérer l’immigration. Les autorités tunisiennes avaient contesté ces accusations.