Des bouteilles avec de fausses étiquettes : Un réseau de contrefaçon de vins démantelé entre la France et l’ItalieSportuneBébés et MamansMinutes Maison

Peut-on vendre de la piquette au prix des  ? Pas sans être poursuivi par la justice en tout cas. Un Russe âgé de 40 ans vivant en Lombardie () a ainsi été récemment arrêté à l’aéroport de Milan, rapporte le quotidien italien . Il est soupçonné d’être le commanditaire d’un réseau transnational de contrefaçon de grands français. Les bouteilles, vendues à l’international pour certaines à plus de 15.000 euros pièce, ont trompé des centaines de restaurateurs, négociants et en utilisant de fausses étiquettes.

Une vaste organisation

Ici, c’est toute une organisation qui a été démantelée grâce à une « opération judiciaire d’ampleur » menée conjointement entre les autorités françaises et italiennes, notamment avec les Carabinieri du Nucleo Antisofisticazioni e Sanità de Turin et Milan, brigades italiennes en charge des contrefaçons et des délits liés à la santé. Elle s’est appuyée sur le recours, par le réseau, d’imprimeurs italiens qui réalisaient les fausses étiquettes et de faux bouchons, détaille . Parmi les bouteilles imitées, on retrouverait par exemple des Romanée Conti de Bourgogne, des prestigieux ou encore du Chardonnay.

C’est lors d’une de ces transactions avec un imprimeur à l’aéroport de Milan-Malpensa que l’homme de 40 ans suspecté d’être à la tête de cette organisation a été arrêté. Il « devrait être présenté prochainement en vue de son éventuelle mise en examen », a indiqué à Olivier Caracotch, le procureur de la République à Dijon. Au-delà, le 26 septembre dernier, ce sont six mandats d’arrêt européens qui ont été exécutés. Un Français a également été arrêté et mis en examen à , pour blanchiment et escroquerie en bande organisée, aux côtés de quatre typographes italiens.

Un préjudice de deux millions d’euros

En parallèle, de nombreuses perquisitions ont été menées à Turin, Milan, Rome ou Bologne, mais aussi en région parisienne par les enquêteurs de la Section de recherches de la de Dijon et de la région de gendarmerie d’Ile-de-France. L’ensemble a bénéficié de l’appui technique de l’agence européenne de police criminelle Europol. Au total, près de deux millions d’euros de biens ont pu être saisis de cette manière, ce qui constituerait le produit de l’infraction.

Après ce coup de filet décisif dans cette enquête, les investigations, toujours soutenues par , vont se poursuivre dans les prochains mois. L’objectif est d’examiner les documents et le matériel issus des perquisitions et d’interroger les suspects afin d’éventuellement identifier d’autres complices et l’ensemble des ramifications du réseau criminel au niveau international.

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