Italie : Le Sénat interdit la GPA à l’étranger, l’opposition dénonce la création d’un « crime universel »SportuneBébés et MamansMinutes Maison
Le sénat italien a adopté mercredi une loi interdisant à l’étranger, exposant les Italiens qui y recourent à des poursuites judiciaires à leur retour en . Soutenue par le parti d’extrême droite Fratelli d’Italia, dirigé par la Première ministre , cette mesure renforce l’interdiction déjà en vigueur sur le sol italien. Selon la législation, toute personne ayant recours à la GPA en Italie encourt de trois mois à deux ans de prison et une amende allant de 600.000 à un million d’euros.
Eugenia Roccella, ministre de la Famille, a défendu cette loi en déclarant : « Les gens ne sont pas des objets, les enfants ne s’achètent pas et on ne peut pas vendre ou louer des parties du corps humain. » Elle a ajouté que la , déjà considérée comme un délit en Italie, ne pouvait plus être contournée en recourant à cette pratique à l’étranger.
La création d’un « crime universel » pour l’opposition
Jusqu’à présent, les Italiens pouvaient se rendre dans des pays où la GPA est légale, comme les Etats-Unis ou le Canada, pour contourner la loi. Mais cette nouvelle législation vise à empêcher ces recours. Les critiques de la loi, comme le député de gauche Riccardo Magi, estiment qu’elle est inconstitutionnelle et inapplicable. Il a dénoncé une « journée noire » pour les droits et les libertés, ajoutant que « la droite a rendu illégal pour les citoyens italiens tout recours à la GPA, même dans les pays où cela est parfaitement légal, réglementé et sûr ».
Riccardo Magi a également critiqué le fait que la loi assimile la GPA à un « crime universel », au même titre que des crimes graves comme la pédophilie ou le génocide. Il a affirmé que l’opposition porterait cette loi devant la Cour constitutionnelle. Cette législation relance également le débat sur l’absence de reconnaissance juridique pour les enfants de couples de même sexe en Italie, laissant l’un des parents sans statut légal.