Guerre au Proche-Orient : Bernard Kouchner estime que le « champ de meurtres » à Gaza nourrit l’antisémitismeSportuneBébés et MamansMinutes Maison
Les actions militaires de au Proche-Orient suscitent les critiques de Bernard Kouchner. Sur Radio J dimanche, l’ancien ministre des Affaires étrangères a en effet déploré la « guerre disproportionnée » menée par à Gaza qui conduit, selon lui, à l’antisémitisme en France.
« Comment faire pour ne pas être antisémite quand on voit les dégâts de l’armée israélienne ? Contemplez , c’est quand même un champ de meurtres, de désastres. C’est l’éclatement des familles », a-t-il lancé.
Un ancien humanitaire indigné
« Bien sûr qu’il y a eu (les attaques du ) le 7 octobre (2023). Et Dieu sait si cela m’a révolté. Mais se venger par 40.000 morts, si le chiffre est vrai… », a-t-il ajouté avant d’être interrompu par le journaliste. « Vous dites avec ce qui se passe à Gaza, c’est normal qu’on soit antisémite ? », l’a interrogé le journaliste Frédéric Haziza. « Ce n’est pas normal, mais la réaction peut être celle-là », a-t-il poursuivi.
, chef de la diplomatie de 2007 à 2010 sous la présidence de , a souligné qu’en tant qu’ancien humanitaire, il ne pouvait qu’être indigné. « On a massacré énormément de gens. C’est une réaction meurtrière. Je ne m’en satisfais pas », a-t-il déploré. « J’ai passé ma vie à soigner les gens ».
L’antisémitisme, « c’est la science des imbéciles »
Surnommé le « French doctor », Bernard Kouchner, qui a créé Médecins du Monde, a soigné des années durant les enfants en Afghanistan, secouru les boat people en mer de Chine, ou encore parcouru le Liban en guerre et Sarajevo assiégée. « C’est la science des imbéciles l’antisémitisme. C’est un mal très profond. La France a toujours été antisémite », a-t-il également réagi.
Dans le sillage de l’attaque du Hamas contre Israël, les actes antisémites ont bondi de 1.000 % au dernier trimestre 2023. Depuis le début de 2024, ils ont quasiment triplé, avec « 887 faits » recensés au premier semestre, selon les derniers chiffres des autorités par rapport à la même période un an auparavant.