Australie : Sept ans après la France, le « droit à la déconnexion » entre en vigueurSportuneBébés et MamansMinutes Maison
vont pouvoir vraiment profiter de leur temps libre en oubliant la charge mentale du . Une loi sur le droit à la déconnexion, adoptée en février dans le pays, est entrée en vigueur ce lundi pour les moyennes et grandes entreprises.
« Aujourd’hui est un jour historique pour les salariés », a salué Michele O’Neil, présidente du Conseil australien des syndicats. Les Australiens pourront « passer du bon temps avec leurs proches sans avoir le stress d’être obligés de répondre constamment à des appels et messages professionnels déraisonnables », a-t-elle ajouté.
Une organisation patronale sur la réserve
En vertu de la nouvelle loi, les salariés peuvent désormais « refuser de surveiller, de lire ou de répondre » aux sollicitations de leurs employeurs en dehors de leurs horaires de travail, à moins que ce délai ne soit « raisonnable ».
L’Australian Industry Group, une organisation patronale a par contre fait part de ses réserves, qualifiant « les lois sur le "droit à la déconnexion" » de « précipitées, mal pensées et profondément déroutantes ». « Les employeurs et les employés ne sauront plus s’ils peuvent accepter ou passer un appel en dehors des heures de travail pour proposer des heures supplémentaires », a-t-elle poursuivi.
« Nous encourageons les travailleurs à s’informer sur le droit à la déconnexion et à adopter une approche sensée pour l’appliquer sur leur lieu de travail », a pour sa part déclaré Anna Booth, du Fair Work Ombudsman (FWO), une institution australienne indépendante chargée de veiller à la conformité des lois et de réguler les relations sur le lieu de travail. Juger ce qui est raisonnable « dépend des circonstances », a précisé le FWO. Les facteurs décisifs peuvent inclure, entre autres, la raison du contact ou la nature du poste de l’employé.
Ne plus « travailler 24h/24 »
« Nous voulons nous assurer que, comme les gens ne sont pas payés 24h/24, ils n’aient pas à travailler 24h/24 », a souligné le Premier ministre travailliste Anthony Albanese dont la réforme a été mise en place par son gouvernement. « C’est aussi une question de santé mentale, franchement, que les gens puissent se déconnecter de leur travail et se rapprocher de leur famille et de leur vie », a-t-il également indiqué. Les petites entreprises de moins de 15 salariés ont obtenu un délai supplémentaire et elles seront obligées d’appliquer cette loi à partir du 26 août 2025.
Le « droit à la déconnexion » est entré en vigueur en France en 2017, Espagne en 2018 et en Belgique en 2022.