Indonésie : Ancien général controversé, Prabowo Subianto devient président du paysSportuneBébés et MamansMinutes Maison

L’ a officiellement depuis dimanche un ancien général de 73 ans à sa tête. Prabowo Subianto a en effet prêté serment devant le Parlement, devenant le huitième président du pays avec pour ambition d’affermir le rôle de la plus grande économie d’Asie du Sud-Est sur la scène internationale.

L’ex-ministre de la Défense, qui succède à Joko Widodo, l’avait très largement emporté dès le premier tour en février dernier, malgré des accusations d’atteintes aux sous l’ère Suharto.

Prabowo promet une « démocratie pacifique »

Applaudi par les parlementaires, Prabowo Subianto, dans une tenue traditionnelle bleue, a prononcé un discours de près d’une heure. « Nous dirigerons le gouvernement indonésien […] en donnant la priorité aux intérêts de tous les Indonésiens », a-t-il promis. Prabowo Subianto s’est engagé à présider une « démocratie pacifique », à s’en tenir à une politique de « bon voisinage » et a déclaré qu’il y avait encore trop de corruption « à tous les niveaux ».

Il a dévoilé son nouveau gouvernement dans la soirée, avec comme nouveau ministre des Affaires étrangères, Sugiono, un responsable de son parti. En gage de stabilité, Sri Mulyani Indrawati garde le portefeuille des Finances et Erick Thohir celui des Entreprises d’Etat.

Après une première visite en Chine à la suite de son élection, il s’est rendu en Russie, en Arabie saoudite et en Australie, où il a signé un nouvel accord de sécurité. Le président chinois l’a félicité dimanche pour son investiture, saluant une « nouvelle étape pour la construction d’un avenir commun ». a pour sa part dit avoir hâte de collaborer avec lui et vouloir « continuer à renforcer » le partenariat entre les deux pays.

Longtemps privé de visa aux États-Unis

Alors que ses partisans saluent son accession à la magistrature suprême, des ONG et d’anciens chefs militaires accusent Prabowo Subianto, alors à la tête d’une unité de forces spéciales, d’avoir ordonné l’enlèvement de militants prodémocratie sous le régime du dictateur Suharto, à la fin des années 1990. Selon la Commission des disparus et des victimes de violences (Kontras), 23 militants ont été enlevés entre 1997 et 1998. Neuf ont été retrouvés vivants, un a été retrouvé mort et 13 sont toujours portés disparus.

Démis de ses fonctions militaires en 1998 en raison de ces disparitions, il a toujours rejeté ces accusations et n’a jamais été inculpé. Longtemps privé de visa par les États-Unis et par l’Australie pour ces allégations de violation des droits humains, il a connu un retour en grâce en tant que ministre de la Défense et a effectué de nombreuses visites à l’étranger dans ces fonctions, y compris à Washington et Canberra. Il a également été accusé d’implication dans des crimes de l’armée au Timor oriental alors que le pays était sous occupation indonésienne.

Durant la campagne électorale, son équipe a remodelé son image pour en faire un « grand-père sympa », grâce à une très forte présence sur les réseaux sociaux.

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