Etats-Unis : Un projet de TGV à 180 milliards de dollars entre Los Angeles et San FranciscoSportuneBébés et MamansMinutes Maison
C’est un chantier pharaonique. Lancé en 2008, un projet de train à grande vitesse (HSR) de vise à relier et en 2 heures 40, promettant une alternative rapide et écologique pour les trajets interurbains. En construction depuis 2017, ce train pourrait être le premier du genre en , inspiré des européens et du Shinkansen japonais. Cependant, le projet, initialement budgété à 40 milliards de dollars, fait désormais face à des coûts estimés à 180 milliards et à d’importants défis financiers et techniques.
Sur le chantier du viaduc de Hanford, situé dans la vallée centrale de Californie, Augie Blancas, porte-parole de la High-Speed Rail (HSR) Authority, explique les ambitions et les difficultés rencontrées comme le rapporte . Les travaux se concentrent actuellement sur un tronçon de 191 kilomètres, dont la mise en service est prévue entre 2030 et 2033. La construction dans cette vallée vise aussi à relier les métropoles en expansion comme Fresno et Bakersfield, favorisant le développement économique local.
Une forte hausse des coûts
Toutefois, l’absence de planification initiale et le lancement rapide du chantier sans expropriation complète ni conception finalisée ont entraîné une hausse rapide des coûts. Cité par la radio canadienne, Ethan Elkind, directeur du Centre pour le droit, l’énergie et l’environnement de l’Université Berkeley, explique que « la précipitation a compromis le budget dès le départ ».
Malgré ces obstacles, le projet HSR attire de nombreux partisans, dont Miguel Arias, conseiller municipal de Fresno, qui estime que ce train pourrait redynamiser l’économie de la région. Avec la création de plus de 14.000 emplois, le projet bénéficie déjà aux communautés locales. Pour Miguel Arias, l’arrivée du HSR permettra aux habitants de la vallée de se déplacer facilement vers des centres urbains comme la Silicon Valley, offrant aux travailleurs de nouvelles options de vie abordables tout en renforçant la classe moyenne californienne.
D’importants défis logistiques
Les défis logistiques se poursuivront bien après l’ouverture du premier segment en 2033, notamment pour relier Los Angeles et San Francisco. Un tunnel de 20 kilomètres dans les collines entre la vallée centrale et San José représentera une épreuve technique de taille, nécessitant jusqu’à 10 milliards de dollars et environ cinq ans de travaux.
Malgré le scepticisme et les retards, les architectes comme Peter Sokoloff de Foster and Partners continuent de concevoir des gares modernes. Inspirés par les stations de TGV en Europe et au Japon, ils envisagent des espaces publics bénéfiques pour les résidents et les voyageurs. Les projections prévoient 28 millions de passagers pour la première année de service de la ligne entre Los Angeles et San Francisco, avec comme référence l’année 2040, même si la date exacte d’ouverture dépendra de nombreux facteurs, dont les financements publics.