Guerre en Ukraine : La Russie accentue la pression sur Kiev, en attendant l’élection présidentielle américaineSportuneBébés et MamansMinutes Maison
Vous avez raté les derniers événements sur la ? 20 Minutes fait le point pour vous tous les soirs. Entre les déclarations fortes, les avancées sur le front et le bilan des combats, voici l’essentiel de ce jeudi, 983e jour de la guerre.
Le fait du jour
Kiev a été la cible dans la nuit de vendredi à samedirusses, alors que de nouvelles explosions ont été entendues samedi après-midi dans la capitale de l’Ukraine et que d’autres régions ont été touchées.
« Malheureusement, l’attaque des drones russes a causé des dégâts et des victimes dans plusieurs quartiers de Kiev », a déclaré le président Volodymyr Zelensky. Les attaques terroristes constantes contre les villes ukrainiennes prouvent que la pression exercée sur la Russie et ses complices n’est pas suffisante. »
Dans la matinée, l’armée de l’air ukrainienne a déclaré avoir abattu 39 des 71 drones lancés depuis la Russie durant la nuit. Elle a indiqué que les débris des drones abattus avaient endommagé des maisons et des immeubles dans quatre régions, dont Kiev, Soumy et le secteur de la ville portuaire d’Odessa (sud-ouest).
Le commandant en chef de l’armée ukrainienne, Olexandre Syrsky, a indiqué samedi que ses troupes sur le terrain étaient en train de « repousser l’une des plus puissantes offensives russes depuis le début de l’invasion à grande échelle ».
La déclaration du jour
« « une victoire de Trump créerait de graves risques. La situation sera inquiétante » »
Oleg Chamchour, un ancien ambassadeur ukrainien aux Etats-Unis, est inquiet du résultat , qui aura lieu le 5 novembre.
Depuis plusieurs mois, les Occidentaux montrent de la frilosité s’agissant de leur aide à l’Ukraine, bloquant en particulier l’usage de leurs missiles en territoire russe. Et Donald Trump n’a donné aucun signe de vouloir donner à Kiev les moyens de vaincre la Russie.
Washington et, sous son impulsion, les membres de l’Otan, ont fourni une aide militaire et financière cruciale de dizaines de milliards de dollars depuis le début de la guerre en 2022, permettant à Kiev de continuer à se battre contre un ennemi bien plus puissant. Mais depuis des mois, en Europe comme aux Etats-Unis, les tergiversations se multiplient.
En conséquence, la grande peur de l’Ukraine est de voir le milliardaire républicain la lâcher, d’autant qu’il a déjà critiqué l’assistance américaine et affirmé pouvoir régler la guerre « en 24 heures ».
Trump et son équipe « ne croient pas en la victoire de l’Ukraine » et veulent « mettre fin à tout prix » au conflit afin de pouvoir se concentrer sur une confrontation avec la Chine, estime Oleg Chamchour.
Donald Trump n’a jamais donné de détails sur ses intentions, mais il n’a jamais publiquement souhaité la « victoire » de Kiev. Et il est accusé d’avoir de l’admiration pour Vladimir Poutine.
Selon des médias occidentaux, son plan serait largement favorable à la Russie. Il s’agitait de démilitariser la zone actuellement occupée par Moscou (soit 20 % du territoire ukrainien) sans que Kiev n’en reprenne le contrôle. Et l’Ukraine devra renoncer à rejoindre l’Otan, comme le veut le Kremlin.
Le chiffre du jour
10.000. Il s’agit, selon une estimation de l’armée américaine, du nombre de soldats nord-coréens envoyés en Ukraine pour combattre aux côtés des Russes.
« Il n’y a pas de doute que […] l’armée et le peuple russes remporteront une grande victoire » en Ukraine,, lors d’une rencontre avec son homologue russe Sergueï Lavrov. Ce dernier a salué les « contacts très étroits établis entre les militaires et les services de sécurité » des deux pays et exprimé la « gratitude » de Moscou « pour la position de principe » nord-coréenne.
La Russie et la Corée du Nord, qui considèrent les Etats-Unis comme un ennemi existentiel, se sont considérablement rapprochées depuis que Vladimir Poutine s’est lancé à l’assaut de l’Ukraine en février 2022, les deux pays ayant conclu notamment un accord de défense mutuelle lors de la visite en juin du président russe à Pyongyang.
La tendance
L’armée russe a pris 478 kilomètres carrés de territoire ukrainien en octobre, un record depuis les premières semaines du conflit en mars 2022, selon une analyse par l’AFP des données de l’Institut américain pour l’étude de la guerre.
Le ministère russe de la Défense a revendiqué samedi la prise de deux nouveaux villages dans l’est de l’Ukraine, où ses troupes progressent rapidement, selon un communiqué.
Les forces ont « libéré » le grand village de Kourakhivka, proche de la ville industrielle de Kourakhove, dans la région orientale de Donetsk, que la Russie cherche à prendre, a affirmé le ministère.
Il a également revendiqué la prise du petit village de Pershotravneve dans la région de Kharkiv, à proximité de la région orientale de Lougansk.