Espagne : Visite du roi, colère des sinistrés, alerte rouge… Le point sur les inondationsSportuneBébés et MamansMinutes Maison
se sont rendus dimanche après les inondations d’une violence inouïe. Ils ont fait face à des Espagnols encore traumatisés par la tragédie survenue mardi soir, une rencontre . Elles s’expliquent par le fait que sur le terrain, la population reste confrontée à une situation dramatique, avec des infrastructures détruites ou hors service et des monceaux de voitures et de débris sur la chaussée.
« On dirait la fin du monde », a confié Helena Danna Daniella, propriétaire d’un bar-restaurant à Chiva. Les personnes prises au piège « demandaient de l’aide et on ne pouvait rien faire […] Cela rend fou. On cherche des réponses et on ne les trouve pas ». 20 Minutes vous fait le récap' de cette journée marquante.
Le fait du jour
Le roi et la reine d’, ainsi que le Pedro Sánchez, ont été contraints par une foule en colère et menaçante d’écourter leur visite dans la région sud-est du pays dévastée par les inondations. La visite du roi Felipe VI et de la reine Letizia, accompagnés du socialiste et du de droite de la région de Valence, Carlos Mazón, à Paiporta, ville de la banlieue de Valence parmi les plus endeuillées par les inondations, a même failli tourner à l’émeute. « Assassins ! Assassins ! », a hurlé la foule à l’arrivée du cortège royal, surtout à l’encontre de MM. Sánchez et Mazón.
Au milieu d’une tension extrême, qui a nécessité l’intervention de la police montée pour faire reculer les protestataires les plus violents, le Felipe VI et la Letizia ont même reçu de la boue sur le visage et sur leurs vêtements, un épisode sans doute sans précédent dans l’histoire de la monarchie espagnole. Visiblement très émus, mais impassibles tout au long de cette séquence ahurissante, ils sont malgré tout restés environ une heure pour parler aux résidents et essayer de calmer leur colère avant de repartir. Leur visite dans une autre localité a ensuite été annulée.
Le gouvernement régional de Valence est accusé d’avoir envoyé très tardivement mardi un message d’alerte téléphonique aux habitants, alors que les services météorologiques avaient placé la région en « alerte rouge » dès le matin. Quant à Sánchez, les sinistrés, qui se sentent abandonnés par l’Etat, lui reprochent la lenteur de l’acheminement de l’aide.
Le dernier bilan
Selon un dernier bilan, au moins 217 personnes ont péri dans ces inondations, à savoir 213 dans la seule région de Valence, trois en Castille-la-Manche, où le corps sans vie d’une septuagénaire portée disparue mardi a été découvert dimanche matin, et une en Andalousie.
Parmi les victimes de ces inondations figurent également deux ressortissants chinois, selon l’ambassade de Chine à . Deux autres sont portés disparus.
La phrase du jour
« Il reste encore des rez-de-chaussée inondés ou des garages, des sous-sols et des parkings à déblayer et il est prévisible que des personnes décédées se trouvent dans ces espaces. » »
Tels sont les mots du ministre des Transports, Oscar Puente qui a laissé entendre que le bilan de ces inondations démentielles est appelé à s’alourdir.
A venir
Les habitants de Valence ont été appelés en cette fin de journée par les autorités à rentrer chez eux en raison d’un danger de nouvelles précipitations intenses dans la soirée. L’appel, lancé par la police par mégaphone, faisait suite à l’émission par l’Agence nationale de Météorologie (Aemet) d’une alerte dite « rouge » (danger extrême) concernant le littoral sud de Valence et le risque de fortes précipitations (90 litres/m2, soit 9 cm) entre 18 heures et 23 heures.
Alors que la pluie commençait à tomber en fin de journée sur Valence et que le ciel était de plus en plus chargé, plus au nord, les autorités de la ont décidé par précaution de restreindre la circulation et de fermer les écoles dans plusieurs localités du sud de cette région.