Election américaine 2024 : Il se passe quoi en cas d’égalité parfaite entre Kamala Harris et Donald Trump ?SportuneBébés et MamansMinutes Maison

L’équation est simple : aux , pour l’ de ce mardi, il y a 538 grands électeurs en jeu. Et le but du jeu, pour et , est d’en obtenir au mininum 270 pour entrer à la Maison-Blanche. Chaque Etat a un certain nombre de grands électeurs à donner, et on sait déjà, dans la majorité des territoires, qui va l’emporter. Les regards sont donc tournés vers les fameux swing states et le décompte final promet d’être très serré… Au point d’arriver à égalité ?

Car oui, reprenons les maths : S’il y a 538 grands électeurs - un nombre pair - l’égalité entre les deux candidats est possible, à 269 chacun. Et plusieurs scénarios de vote aboutissent à ce partage parfait. Par exemple si la démocrate sort victorieuse dans le Wisconsin, le Michigan et la Pennsylvanie, et que le républicain remporte la Géorgie, l’Arizona, le Nevada, la Caroline du Nord et une circonscription penchant à gauche dans le Nebraska (le seul Etat qui vote à la proportionnelle). Que se passerait-il alors ?

Le précédent de 1800

Selon la Constitution des Etats-Unis, il reviendrait au Congrès de désigner le 47e président des Etats-Unis pour succéder à . Plus précisément à la Chambre des représentants nouvellement élue, le Sénat se retrouvant, lui, chargé de désigner le futur vice-président.

Cela ne s’est jamais produit dans l’histoire américaine moderne. Il faut remonter à la présidentielle de 1800, entre Thomas Jefferson (Parti républicain-démocrate) et John Adams (Parti fédéraliste), pour retrouver une égalité dans le nombre de grands électeurs. Cette égalité ne concerna d’ailleurs pas Adams mais les deux candidats républicains-démocrates, Thomas Jefferson et Aaron Burr, qui obtinrent chacun 73 voix. L’élection fut déclarée nulle et la Chambre des représentants eut à les départager, élisant finalement Jefferson au terme de… 36 tours de scrutin.

Cette situation complexe a conduit à l’adoption en 1804 du 12e amendement de la Constitution, qui en complète l’article 2 et détaille la procédure en cas d’absence de majorité au sein du collège électoral.

Chacun sa voix

Voici comment se passerait ce vote à la Chambre le 6 janvier 2025. « Chaque Etat, quelle que soit sa population, a un droit de vote », précise le Congressional Research Service. Autrement dit, l’élection ne se fait pas par chaque représentant, mais par délégation majoritaire dans chaque Etat : le petit Idaho (républicain) a une voix avec ses deux représentants, tout comme l’immense (démocrate) malgré ses 52 élus.

La fédération américaine comptant 50 Etats, la nouvelle majorité à atteindre serait donc de 26 votes. Et les républicains sont favoris pour conserver cette majorité qu’ils détiennent actuellement. Il est facile d’imaginer combien un tel processus historique électriserait un pays déjà à cran, où des millions d’habitants sont convaincus que le scrutin ultra-serré est déjà entaché d’irrégularités.

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