Italie : La justice détricote une partie de la politique migratoire stricte de Giorgia MeloniSportuneBébés et MamansMinutes Maison

En Italie, va devoir revoir sa copie. Sa politique migratoire n’est en effet pas complètement dans le cadre de ce que permet la justice. C’est un coup dur pour la Première ministre qui mène une stricte depuis son arrivée au pouvoir en 2022.

Un tribunal sicilien a en effet statué lundi que les demandes d’asile en provenance d’ ne pouvaient pas être traitées en procédure accélérée. En octobre, le gouvernement italien avait inclus l’Egypte dans sa liste des pays dits « sûrs » vers lesquels les migrants pouvaient être renvoyés dans le cadre d’une procédure accélérée.

La torture en Egypte pointée du doigt

Lundi, le tribunal de Catane a donc statué que l’Egypte ne pouvait pas être considérée comme un pays « sûr », citant une décision rendue le mois dernier par la Cour européenne de justice (CJUE) qui estime que le niveau de sécurité dans ces pays doit être « général et constant » pour qu’ils soient considérés comme sûrs.

Le président du tribunal de Catane, Massimo Escher, a mis en exergue de « graves violations des  » en Egypte, notamment l’utilisation systématique de la torture par la police, des violences contre des défenseurs des droits de l'homme et des journalistes et la discrimination contre les femmes, les minorités religieuses et les personnes LGBT+. Ces motifs l’ont conduit à refuser de signer un ordre de détention pour un demandeur d’asile égyptien. L’avocate de ce dernier, Me Rosa Emanuela Lo Faro, a en outre déclaré que le tribunal de Catane avait refusé de signer des ordres de détention pour quatre autres migrants lundi, dont deux originaires du Bangladesh.

La décision de la CJUE a également été citée par un juge de Rome, qui a invalidé mi-octobre la rétention des 12 premiers migrants, originaires du Bangladesh et d’Egypte, dans deux nouveaux centres gérés par l’Italie en Albanie. L’accord signé fin 2023 entre Rome et Tirana, prévoyant pour la première fois le traitement des demandes d’asile d’un pays européen dans un pays non-membre de l’UE, est une mesure phare du gouvernement d’extrême droite de Giorgia Meloni. Il a suscité de vives inquiétudes quant au respect des droits des personnes transférées.

La Ligue s’en prend à la décision du tribunal

En réponse à la décision de la CJUE, le gouvernement a mis à jour sa liste de pays « sûrs », retirant le Cameroun, la Colombie et le Nigeria, mais en conservant 19, dont le Bangladesh, l’Egypte et la Tunisie. La Ligue, parti anti-immigration du vice-Premier ministre Matteo Salvini, a pour sa part critiqué la décision du tribunal de Catane, affirmant que l’Égypte était une « destination de vacances de plus en plus populaire ».


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