Election américaine 2024 : « Si elle ne gagne pas on est foutus », les partisans de Harris craignent un retour de TrumpSportuneBébés et MamansMinutes Maison
A la veille de l’ouverture des bureaux de vote pour l’, l’ambiance est tendue et pleine d’espoirs au rassemblement démocrate de , où la vice-présidente doit prendre la parole. Sur la grande avenue menant au Philadelphia Museum of Art, une foule impressionnante de partisans se presse pour écouter Kamala Harris, déterminée à barrer la route à un éventuel retour de à la Maison Blanche.
Robin Matthews, une responsable associative de 50 ans venue de la banlieue, exprime son inquiétude malgré un optimisme prudent. « Si elle ne gagne pas, on est foutus. Totalement. Il [Donald Trump] va tout ruiner. Il est sans contrôle, il n’y a plus d’équilibre des pouvoirs. » A ses côtés, son fils Asher, 16 ans, souligne l’importance de cette élection pour « la préservation de notre système démocratique ».
De nombreuses stars en soutien de Harris
Sous les feuillages d’automne, des percussionnistes animent l’atmosphère avant le discours, tandis que des célébrités comme et sont attendues en soutien à la vice-présidente. Mais, au bout d’une campagne éreintante dans une Amérique profondément divisée, certains, comme Yvonne Tinsley, une responsable en comptabilité de 35 ans, espèrent simplement « que ça se termine ». Elle se dit épuisée par les incessantes publicités politiques et en a assez de devoir rappeler à ses amis que « les informations ne se trouvent pas sur des vidéos sur Facebook ou Instagram ».
Bien qu’elle n’attende pas de miracle politique de Kamala Harris, Tinsley considère que trop de choses sont en jeu pour risquer un retour de Donald Trump. « Je suis une femme noire en Amérique, donc malheureusement, toutes les politiques me touchent différemment, car je serai la plus mal lotie », explique-t-elle, inquiète de retrouver un monde où elle estime ne pas être entendue.
Une nouvelle période de racisme et de misogynie ?
Pour Robert Rudolf, un programmateur informatique de 58 ans, la réélection de Donald Trump représenterait un retour à une période marquée par le racisme et la misogynie. « Nous avons eu Donald Trump pendant quatre ans, rien ne fonctionnait. Ça s’est un peu normalisé, donc j’espère qu’on va rester loin de tout ça. » Venu d’une région rurale et conservatrice de l’Etat, il observe une division croissante et regrette « la difficulté de parler aux gens de l’autre côté ».
Enfin, Roxana Rohe, professeure de 42 ans venue avec ses deux filles, s’inquiète de l’après-élection et d’une possible crise post-électorale. Elle remarque déjà les allégations de fraude que Trump avance avant même le vote. « Donald Trump est déjà en train de dire que l’élection lui a été volée, avant même qu’elle n’ait eu lieu », s’inquiète-t-elle.