Guerre Israël-Hamas : L’essentiel sur les raids israéliens menés en Cisjordanie la nuit dernièreSportuneBébés et MamansMinutes Maison

Des bombardements suivis d’une incursion terrestre de l’ dans le nord de la : si les incursions israéliennes dans des zones autonomes palestiniennes sont fréquentes en Cisjordanie, il est cependant rare qu’elles soient menées simultanément dans plusieurs villes comme ce fut le cas dans la nuit de mardi à mercredi. Opération, victimes, objectifs… 20 Minutes fait le point sur ces raids israéliens.

Que s’est-il passé cette nuit ?

Après une première frappe lundi soir, sur le camp de réfugiés palestiniens de Nour Chams, dans le nord de la Cisjordanie occupée, l’armée israélienne a annoncé dans la nuit de mardi à mercredi mener une opération à Jénine et Tulkarem, sans fournir plus de détails.

Dans la nuit, des colonnes de blindés israéliens sont entrées dans deux camps de réfugiés, à Tulkarem et à Toubas, ainsi que dans la ville de Jénine. Des raids aériens ont aussi eu lieu.

Quelles sont les victimes ?

Les forces israéliennes ont « éliminé neuf terroristes armés » à Jénine, Toubas et Tulkarem, dont sept dans des raids aériens, a annoncé l’armée dans un communiqué. Le Croissant-Rouge palestinien a fait état, lui, de « neuf morts » et au moins 15 blessés dans ces attaques, revoyant à la baisse son bilan précédent de 10 morts. Selon lui, les victimes se trouvaient à Jénine, dans un village proche de Jénine, ainsi que dans un camp de réfugiés près de la ville de Toubas.

Selon le Hamas, trois morts dans le camp de réfugiés de Jénine sont des membres de sa branche armée.

Quels sont les objectifs ?

Ces dernières semaines, les opérations israéliennes en Cisjordanie se sont concentrées sur le nord du territoire, où les groupes armés en lutte contre Israël sont particulièrement actifs. « L’armée opère avec toutes ses forces depuis la nuit dans les camps de réfugiés de Jénine et Tulkarem pour démanteler les infrastructures terroristes irano-islamistes qui y sont implantées », a commenté le ministre israélien des Affaires étrangères, Israël Katz.

Elle a précisé mercredi avoir à cette occasion notamment « éliminé Jibril Jibril, impliqué dans des activités terroristes à Tulkarem et Qalqiliya, qui avait été libéré en novembre dans le cadre de l’accord » d’échanges d’otages (enlevés le 7 octobre et emmenés à Gaza) contre des prisonniers palestiniens incarcérés par Israël.

Depuis le début de la guerre dans la bande de Gaza, plus de 650 Palestiniens ont été tués en Cisjordanie par l’armée israélienne ou des colons, selon des données officielles palestiniennes, et au moins 20 Israéliens parmi lesquels des soldats dans des attaques palestiniennes ou lors d’opérations de l’armée en zone autonome palestinienne, selon les données officielles israéliennes.

Quelles sont les réactions ?

Le Jihad islamique, mouvement islamiste palestinien allié du Hamas, particulièrement implanté dans les camps de réfugiés du nord de la Cisjordanie, a dénoncé une « guerre ouverte de l’occupant » israélien. « Avec cette agression qui vise à transférer le poids du conflit à la Cisjordanie occupée, l’occupant veut imposer un nouvel état de fait sur le terrain pour annexer la Cisjordanie », a-t-il accusé dans un communiqué.

De son côté, le Hamas, dont la popularité a grimpé en Cisjordanie depuis le début de la guerre à Gaza autant que chutait celle de son rival, l’Autorité palestinienne, appelle régulièrement la Cisjordanie à se « soulever ». Il l’a fait de nouveau mardi soir, exhortant les trois millions de Palestiniens de Cisjordanie à répondre à une nouvelle polémique lancée la veille par Itamar Ben Gvir, ministre israélien d’extrême droite qui appelle ouvertement à annexer la Cisjordanie.

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