Guerre en Ukraine : Moscou frappe dur et avance, des Ukrainiens évacuent le front oriental le cœur lourdSportuneBébés et MamansMinutes Maison
Vous avez raté les derniers événements sur la ? 20 Minutes fait le point pour vous tous les soirs. Entre les déclarations fortes, les avancées sur le front et le bilan des combats, voici l’essentiel de ce lundi, 917e jour du conflit.
Le fait du jour
L’armée ukrainienne est toujours à la peine dans l’Est du pays, où les troupes russes poursuivent leur avancée, même si elles ne réussissent pas encore de percée significative. Ce mercredi, le ministère russe de la Défense a d’ailleurs revendiqué la prise de la petite localité de Komychivka, à une vingtaine de kilomètres au sud-est de Pokrovsk, une ville qui constitue un important centre logistique.
Mais surtout, après deux jours de bombardements massifs, les ont continué à pilonner. Six personnes ont été tuées par plusieurs de leurs frappes dans la région de Donetsk. « Dans la matinée, les Russes ont tué quatre personnes et détruit une maison à Izmaïlivka », un village situé tout près du front, a déclaré Vadym Filachkine, le gouverneur régional sur Telegram. Selon le procureur de la région, les victimes de cette frappe étaient de la même famille : deux parents et leurs enfants âgés de 17 et 24 ans. Une autre attaque a tué deux personnes près de Tchassiv Iar, autre place forte régionale.
Le chiffre du jour
92. Le nombre de citoyens américains auxquels la Russie a décidé ce mercredi d’interdire l’entrée sur son territoire. Parmi eux se trouvent des journalistes de plusieurs grands médias accusés de diffuser de « fausses informations » sur l’armée russe combattant en Ukraine.
« L’entrée en Russie est définitivement fermée à 92 citoyens américains, représentants du monde des affaires, des personnalités de la recherche et de la culture, des journalistes et des médias », a précisé le ministère russe des Affaires étrangères dans un communiqué.
La phrase du jour
« Je ne veux pas partir parce que c’est mon Donbass bien-aimé. » »
C’est ce qu’a dit Ania, une femme résignée de 35 ans, rencontrée avec ses enfants par un journaliste de l’AFP sur le quai d’une gare de la région Donetsk, où les combats s’intensifient. « Je suis née ici, j’ai grandi ici, je me suis mariée ici, j’ai divorcé, j’ai eu des enfants », énumère-t-elle, alors qu’elle se trouve obligée de partir face au danger. Comme elle, 2.178. civils, dont 392 enfants, ont été évacués depuis mardi par les autorités ukrainiennes sur le front de l’Est.
Et le danger est si proche alors que les Russes cherchent à s’emparer de Pokrovsk – où vivent encore 38.000 personnes – que les évacuations vont probablement se poursuivre. Les banques de la ville et plusieurs administrations ont reçu ordre de fermer d’ici à dimanche.
La tendance du jour
L’ à la rescousse ? Après les frappes russes massives des deux derniers jours sur les villes et infrastructures ukrainiennes, une réunion du Conseil Otan-Ukraine a eu lieu à Bruxelles, à la demande de Kiev. Les alliés condamnent fermement les frappes russes lancées « sans discrimination » sur l’Ukraine contre « des civils et des infrastructures », a fait savoir l’Alliance atlantique, à l’issue de cette réunion.
« Nous devons continuer à fournir à l’Ukraine les équipements et les munitions dont elle a besoin pour se défendre contre l’invasion russe. C’est vital pour la capacité de l’Ukraine à rester combative », a souligné devant les ambassadeurs de l’Alliance son secrétaire général, Jens Stoltenberg, cité dans un communiqué.
Plusieurs pays de l’Otan ont également plaidé pour la levée des restrictions pesant sur l’usage par Kiev des armes fournies par ses alliés occidentaux, notamment les missiles à longue portée, pour l’aider à mieux se défendre contre ces frappes meurtrières, a par ailleurs fait savoir une source diplomatique. Le vœu le plus cher de depuis maintenant plusieurs mois. Mais aussi une « ligne rouge » tracée par Moscou et que plusieurs pays hésitent encore à franchir.