Guerre en Ukraine : Voyage risqué pour Poutine et premier crash d’un F-16, au 918e jour du conflitSportuneBébés et MamansMinutes Maison
Vous avez raté les derniers événements sur la ? 20 Minutes fait le point pour vous tous les soirs. Entre les déclarations fortes, les avancées sur le front et le bilan des combats, voici l’essentiel de ce jeudi, 918e jour du conflit.
Le fait du jour
Son avancée semble inexorable. L’armée a revendiqué ce jeudi la conquête de deux nouvelles localités dans les régions de Donetsk et de Lougansk, dans l’est de l’Ukraine, où elle continue de progresser face à des troupes ukrainiennes en infériorité numérique et manquant de puissance de feu.
Dans son compte rendu quotidien, le ministère russe de la Défense a annoncé la prise de Mykolaïvka, dans la région de Donetsk, et de Stelmakhivka, dans la région de Lougansk, qui est quasiment entièrement sous le contrôle de Moscou. Le ministère ne précise pas exactement où se trouve Mykolaïvka mais, selon des chaînes d’experts militaires ukrainiens, une ville portant ce nom est récemment passée sous le contrôle des soldats russes. Cette dernière est située à une quinzaine de kilomètres à peine de Pokrovsk, un important nœud logistique, cible depuis plusieurs semaines des troupes russes. a lui-même reconnu mercredi que la situation est « extrêmement difficile » près de Pokrovsk.
Autre mauvaise nouvelle pour les Ukrainiens, leur état-major a annoncé jeudi soir qu’un des avions de chasse F-16 fournis par les alliés occidentaux s’est écrasé en tentant de repousser une attaque de missiles russes. Son pilote a été tué. Il y a deux jours à peine, Volodymyr Zelensky vantait l’efficacité défensive de ses avions et en réclamait d’autres.
Le chiffre du jour
5 milliards d’euros. C’est la perte calculée par les experts pour le géant russe Gazprom après la décision de Volodymyr Zelensky de ne plus laisser transiter le gaz russe via l’Ukraine vers des pays européens comme la Slovaquie, la Hongrie ou encore l’Italie. Cette somme représente 6 % du chiffre d’affaires de Gazprom, déjà en difficulté depuis que l’Union européenne a reventilé ses commandes de gaz. Selon le groupe gazier russe, 42 millions de m3 de gaz russe passent encore quotidiennement par l’Ukraine. L’accord, qui datait de 2019, prendra fin le 31 décembre 2024. En décident de ne pas le reconduire, Kiev renonce aussi à environ 720 millions d’euros de revenus annuels, soit près de 0,6 % de son PIB.
La phrase du jour
« M. Poutine effectuera une visite officielle en Mongolie le 3 septembre. » »
Cette annonce faite par le Kremlin ce jeudi a tout d’anodin. Quoi de plus normal pour un chef d’Etat que se rendre à l’étranger. Sauf que la n’est pas n’importe quel pays. Elle est membre de la Cour pénale internationale () et censée à ce titre appliquer le mandat d’arrêt international émis par la juridiction à l’encontre de Vladimir Poutine. Le mandat, pour « déportations illégales » d’enfants ukrainiens, des faits fermement niés par Moscou date du mois de mars 2023.
Depuis, a pris soin d’éviter les voyages à l’étranger, faisant par exemple l’impasse sur le sommet des BRICS en Afrique du Sud en août 2023, puis sur celui du G20 en Inde en septembre de la même année. Il s’est rendu en Chine en mai dernier, en Corée du Nord en juin, ou encore en Azerbaïdjan mi-août, mais aucun de ces pays n’est membre de la CPI.
Même si le Kremlin a forcément pris des assurances, ce voyage n’a pas fini de faire parler.
La tendance du jour
Un haut gradé russe a-t-il confondu le parc Patriote, un musée à ciel ouvert à la gloire des forces armées situé près de Moscou, et son propre jardin ? C’est ce que laissent entendre les autorités judiciaires avec l’annonce ce jeudi de l’arrestation pour « fraude » du général de réserve Pavel Popov, ex-vice ministre russe de la Défense.
Selon les enquêteurs, le haut gradé a détourné des « biens matériels de valeur » et forcé des entreprises liées au parc à « effectuer des travaux dans ses logements de campagne sans les payer ».
Mais beaucoup d’observateurs voient dans cette nouvelle affaire de corruption, le nouvel épisode d’une purge en cours, que dément absolument Moscou. Les arrestations au ministère de la Défense et dans l’armée, au nombre de neuf, ont commencé en avril, peu avant le remplacement du ministre Sergueï Choïgou par Andreï Belooussov, un économiste chargé d’optimiser les dépenses militaires colossales du pays.