Guerre en Ukraine : Kiev veut pouvoir frapper la Russie « en profondeur »SportuneBébés et MamansMinutes Maison
Vous avez raté les derniers événements sur la ? 20 Minutes fait le point pour vous tous les soirs. Entre les déclarations fortes, les avancées sur le front et le bilan des combats, voici l’essentiel de ce samedi, 920e jour du conflit.
Le fait du jour
L’Ukraine veut frapper la Russie en profondeur. Au lendemain , le présient ukrainien Volodymyr Zelensky a assuré que « cette frappe n’aurait pas pu avoir lieu » si les Occidentaux avaient autorisé son pays à viser la Russie avec les missiles de longue portée qui lui ont été fournis. La plupart des pays occidentaux s’y refusent jusqu’à présent, craignant une escalade avec Moscou.
« Nous avons besoin de décisions fortes de la part de nos partenaires pour mettre fin à cette terreur, a plaidé Volodymyr Zelensky. « Il n’y a aucune raison rationnelle de limiter la défense de l’Ukraine. »
Rustem Umerov, le ministre ukrainien de la Défense, qu’il avait remis à Washington une liste de cibles qu’il souhaiterait viser avec des armes américaines.
« Nous avons expliqué de quelles capacités nous avons besoin pour protéger les citoyens de la terreur que les Russes nous font subir. J’espère donc que nous avons été entendus », a-t-il dit, évoquant notamment les aérodromes d’où partent les avions russes bombardant l’Ukraine.
Le chiffre du jour
66.000. Le site russe indépendant Mediazona, en collaboration avec le service russe de la BBC, a indiqué samedi avoir identifié plus de 66.000 soldats russes tués depuis le début de l’invasion russe en Ukraine en février 2022. Leur décompte, publié dans une enquête conjointe et arrêté au 30 août 2024, provient de l’exploitation de certaines informations, comme des communiqués officiels ou des parutions dans les médias et sur les réseaux sociaux, et de l’observation de tombes dans les cimetières.
« Au 30 août, nous connaissions les noms de 66.471 soldats russes morts à la guerre », a indiqué Mediazona dans un communiqué sur Telegram. Le décompte ne prétend pas être exhaustif.
Le Kremlin a invoqué « la loi sur les secrets d’Etat » et « le régime particulier » pour justifier l’absence de communication officielle sur les pertes militaires russes.
En août 2023, le quotidien américain The New York Times, citant des responsables américains, évaluait les pertes militaires russes à 120.000 morts.
La phrase du jour
« « Les soldats russes, les tanks et les bases militaires sont des cibles légitimes d’après le droit international » »
Le secrétaire général de l’OTAN Jens Stoltenberg a dit approuver l’offensive ukrainienne menée dans la région de Koursk, en Russie, invoquant le droit de l’Ukraine à se défendre dans une interview donnée au journal allemand Die Welt. Le droit d’autodéfense de l’Ukraine, envahie par la Russie il y a plus de 900 jours, « ne s’arrête pas à la frontière », estime Jens Stoltenberg.
La tendance du jour
L’Europe est entrée « dans une nouvelle voie au lendemain de l’invasion russe en Ukraine », a déclaré le ministre italien de la Défense Guido Crosetto pour justifier, samedi, que Rome organisera pour la première fois une réunion des ministres de la Défense du G7, sans en préciser la date.
« Il n’y a jamais eu un G7 Défense, il y en aura un pour la première fois cette année en Italie car j’ai voulu fortement un G7 s’occupant de la défense », a déclaré Guido Crosetto à Prague, dans le cadre de la réunion du Globsec Forum, une rencontre consacrée, entre autres, à la défense et à la politique étrangère européenne, selon un communiqué de son ministère.
« Je trouve absurde que le G7 s’occupe de tourisme mais ne se soit jamais occupé de défense », a expliqué le ministre.
L’Italie préside cette année le G7, le groupe réunissant les pays les plus riches et qui comprend, outre la péninsule, le Canada, la France, l’Allemagne, le Japon, le Royaume-Uni et les Etats-Unis.
Guido Crosetto a également soutenu la décision de la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, annoncée la veille à Prague, de créer un poste de commissaire à la Défense. « C’est un choix très juste, l’Europe ne s’est jamais occupé de défense, il n’y a même pas une commission de Défense de l’UE… Nous avions pensé qu’il nous suffisait d’être amis avec les Etats-Unis et que cela garantissait notre avenir et que nous pourrions être tranquilles et vivre en sécurité, à coût zéro. Nous avons découvert que ce n’était pas le cas, que nous devons investir dans la sécurité, que nos forces armées, celles de tous les pays européens, n’étaient pas préparées à subir le choc d’une guerre car elles étaient construites pour participer, au maximum, à quelques missions internationales. »