Réseaux sociaux : Déjà suspendu au Brésil, l’étau se resserre aussi en Europe sur XSportuneBébés et MamansMinutes Maison
va devoir faire avec un nouveau front contre son réseau social. Accusé de répandre de , X a été suspendu au Brésil et l’étau se resserre aussi en Europe où de premières sanctions pourraient tomber cet automne.
Les , provoquées début août par de fausses rumeurs, ont en effet rappelé le danger d’une expression non régulée sur Internet. Le suspect du meurtre de trois fillettes avait été présenté à tort comme un demandeur d’asile musulman. L’infox, relayée et amplifiée sur les réseaux sociaux, dont X, avait déclenché des violences islamophobes.
Le mème insultant de Musk
Dans ce contexte, le commissaire européen au Numérique, Thierry Breton, a adressé mi-août une mise en garde à Elon Musk. Le tempétueux chef d’entreprise avait répliqué en publiant un mème insultant sur son compte X. Une démarche étonnante alors que le fait l’objet d’une enquête de Bruxelles initiée en décembre et qui pourrait lui valoir des amendes pouvant atteindre 6 % de son chiffre d’affaires mondial.
La devrait rendre ses premières décisions, d’ici quelques semaines, voire quelques mois. X a accès au dossier et peut exercer son droit à la défense, depuis que la plateforme a été formellement mise en cause en juillet pour des violations au Règlement sur les services numériques (DSA), la nouvelle législation de l’UE qui doit mettre fin aux espaces de non droit sur Internet.
A titre préliminaire, la Commission a établi trois infractions : les coches bleues censées certifier des sources d’information dignes de confiance trompent les utilisateurs ; la transparence est insuffisante en matière de publicités (identité des annonceurs, montants, méthodes de ciblage…) ; et X ne respecte pas l’obligation de fournir à des chercheurs agréés un accès à ses données. L’enquête se poursuit sur deux autres griefs majeurs : diffusion de contenus illégaux et efforts insuffisants contre la manipulation d’informations. La législation européenne oblige les plateformes à mettre en place un système de signalement des contenus problématiques et à retirer « promptement » toute publication illicite dès qu’elles en ont connaissance.
Elon Musk crie à la censure
Comme au Brésil, Elon Musk crie à la censure et promet de livrer bataille sur le terrain judiciaire. Mais derrière ces postures guerrières, le dialogue avec Bruxelles n’a pas cessé. « X continue de collaborer avec la Commission et de répondre aux questions », selon un porte-parole de l’exécutif bruxellois, Thomas Regnier.
L’UE rassemble 106 millions d’utilisateurs actifs de X, sur 300 millions au niveau mondial, selon la Commission européenne. C’est environ cinq fois plus qu’au Brésil et cela représente sans doute bien davantage en termes de recettes publicitaires. Difficile donc d’imaginer le réseau social se priver d’une telle manne, même si Elon Musk défend une vision radicale de la liberté d’expression incompatible avec les règles européennes.