Commission européenne : Démissionnaire, Thierry Breton a-t-il été poussé vers la sortie par Ursula von der Leyen ?SportuneBébés et MamansMinutes Maison
Après cinq années passées à la commission européenne, Thierry Breton, le commissaire européen au Marché intérieur, a annoncé ce lundi dans une lettre à Ursula von der Leyen, publiée sur le , sa démission avec effet immédiat. La raison ? Il affirme que la présidente, avec qui il était en froid,.
Officiellement candidat du , il a expliqué que la cheffe de l’exécutif européen, en train de former son équipe pour un nouveau mandat de cinq ans, avait « demandé à la France de retirer son nom ». « Il y a quelques jours, dans la toute dernière ligne droite des négociations sur la composition du futur Collège, vous avez demandé à la France de retirer mon nom – pour des raisons personnelles qu’en aucun cas vous n’avez discutées directement avec moi – et proposé, en guise de , un portefeuille prétendument plus influent pour la France au sein du futur Collège » des commissaires, écrit Thierry Breton. « C’est un autre candidat qui va vous être proposé » par la France, a-t-il ajouté. Et cela n’a pas traîné.
Stéphane Séjourné, choix du président
A peine l’annonce faite de Thierry Breton, qu' a proposé Stéphane Séjourné, ministre démissionnaire des Affaires étrangères, comme futur commissaire européen. Un choix dénoncé » dans la foulée par la gauche et l’extrême droite qui voit là un nouveau coup de force du président. Ce que balaye de la main la présidence de la République qui assure qu’il a « l’ensemble des critères requis ». « Son engagement européen lui permettra de porter pleinement cet agenda de souveraineté », a assuré l’Elysée. Le choix de , député européen de 2019 à 2024, qui est au contraire défendu par le clan macroniste. La présidente du groupe Renew (centristes et libéraux) au Parlement européen, , salue les « convictions » et les « talents de négociateur au service des Européens » de Stéphane Séjourné, son prédécesseur à ce poste. « Il a toute ma confiance comme futur commissaire », écrit l’eurodéputée.
Un choix de toute façon délicat et très politique. Rappelons que le commissaire au Marché intérieur, Thierry Breton qui vient de démissionner, a expliqué que la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen, avec qui il était en froid, avait réclamé son retrait au président français.
Si Thierry Breton rappelle combien il s’est « efforcé sans relâche de défendre et de faire progresser le bien commun européen, au-delà des intérêts nationaux et partisans » il souligne surtout les tensions qui existaient ces derniers temps. « A la lumière des derniers développements – qui témoignent une fois de plus d’une gouvernance douteuse – je dois conclure que je ne peux plus exercer mes fonctions au sein du Collège », assure-t-il.
Un poste qui passe mal
Les relations entre la dirigeante allemande et l’ancien étaient notoirement tendues depuis que ce dernier avait pris la tête, au printemps, d’une fronde au sein de l’exécutif bruxellois pour contester le style de direction de la présidente, jugé peu collectif. avait publiquement mis en cause l’éthique d’Ursula von der Leyen après la nomination fin janvier d’un émissaire chargé des petites et moyennes entreprises, un poste hautement rémunéré au sein de la Commission.
Le poste avait été attribué à l’eurodéputé allemand du Parti populaire européen (PPE, droite) Markus Pieper, quelques semaines avant un congrès à Bucarest début mars au cours duquel le PPE avait apporté son soutien à un second mandat d’Ursula von der Leyen. La polémique avait abouti à un vote de défiance du contre la présidente, en pleine campagne pour les élections européennes de juin, et finalement au retrait de Markus Pieper.