Destitution de Macron : « Il est fautif mais n’a pas commis de faute grave »… A quoi joue le PS ?SportuneBébés et MamansMinutes Maison

Première étape validée, place à la suivante. La procédure de destitution d’ a été jugée recevable mardi par le bureau de l’Assemblée nationale. Initiée par , elle aurait pu s’arrêter là mais le (NFP) a fait bloc. Résultat : 12 voix contre 10 et rendez-vous maintenant devant la commission des lois, puis éventuellement dans l’Hémicycle et enfin en Haute Cour.

Bref, le chemin est encore très long pour cet « impeachment » à la française… d’autant que les alliés d’aujourd’hui ne le seront pas forcément demain. Au sein du NFP, le (PS) a déjà indiqué qu’il ne voterait pas favorablement pour ce texte.

« Nous avons dit dès le départ que nous ne soutenions pas cette démarche », confirme à 20 Minutes le député PS du Thierry Sother. « Il est même dommage que LFI n’ait pas pris le temps d’en débattre avec ses alliés avant de se lancer », ajoute-t-il, comme un nouveau témoin des désaccords qui règnent dans la coalition.

Ne pas « relégitimer » Macron

Mais alors, pourquoi ne pas avoir stoppé le plus tôt possible cette initiative ? « Car il y a une question de forme et de fond », répond son collègue au Palais Bourbon Sébastien Saint-Pasteur. « Nous avons débattu collectivement lundi afin de déterminer la position de nos membres au bureau de l’. Cette démarche nous semblait recevable sur la forme car elle mérite d’être débattue par les députés. Mais sur le fond, nous voterons contre. Car Emmanuel Macron est certes fautif avec ses atermoiements politiques, , etc. mais il n’a . »

« En choisissant de laisser la procédure continuer, on permet au Parlement de s’exprimer », poursuit le député PS de . « A une période où on souhaite lui redonner du pouvoir, nous ne souhaitions pas priver les députés de leur expression. »

Quitte à ce que ce débat ne mène à pas grand-chose… puisque le texte a très peu voire aucune chance d’être adopté. « Cette procédure qui requiert deux tiers des votes dans les deux assemblées n’aboutira pas, chacun le sait », a même écrit Olivier Faure sur X en évoquant, à l’arrivée, une « relégitimation » du président de la République « qu’il ne mérite pas. »

« Le seul instrument dont on dispose »

« Mais il n’y a jamais trop de débats et de démocratie », défend Benjamin Lucas, député NFP des et membre du groupe Ecologiste et social. « Dans n’importe quelle démocratie adulte au monde, ce qu’a fait Emmanuel Macron aurait mené à une procédure de destitution. En France, cet article 68 de la Constitution est le seul instrument dont on dispose pour le remettre en cause. Alors on l’utilise. On a aussi été élu pour lui tenir tête. »

« Plus de 70 s ont considéré que ce texte était important donc il faut entendre l’initiative. Mais si la destitution n’aboutit pas, j’espère qu’on passera vite à autre chose car il y a de nombreux autres sujets à traiter », reprend Sébastien Saint-Pasteur, plutôt concentré sur les prochaines annonces du nouveau . « Le débat doit être sur Michel Barnier, on ne veut pas rejouer un match avec Emmanuel Macron », conclut Thierry Sother.

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