Assemblée nationale : « Nous sommes dans l’opposition, nous censurerons le gouvernement », assure Cyrielle ChatelainSportuneBébés et MamansMinutes Maison
A l’Assemblée nationale,
Ambiance de rentrée des classes au Palais Bourbon. A quelques jours de l’ouverture de la session parlementaire, avec une recomposée, les groupes se mettent en place, discutent au détour d’un couloir, font découvrir les lieux à leurs collaborateurs novices… Dans l’effervescence, la conférence de presse de rentrée des Ecologistes démarre à la bourre.
Pourtant, pas le moindre signe d’essoufflement dans la voix de , présidente reconduite du groupe à l’Assemblée, ni dans celle de Guillaume Gontard, son homologue au Sénat. Seulement de la détermination. « Nous sommes dans l’opposition, et nous censurerons le gouvernement pour la faute d’ », claironne la députée de l’Isère. Elle assure aussi que « nous jouerons notre rôle dans cette Assemblée où tout est incertain ».
« Depuis deux ans, on a toujours œuvré pour l’unité » à gauche
Forcément, en prend pour son grade. Premier ministre assis sur « un socle parlementaire très faible », contraint à une « double cohabitation » avec le président et avec l’Assemblée, l’homme de droite n’est clairement pas dans le cœur des écolos. « Il n’y aura aucune participation des écologistes au gouvernement, nous n’avons reçu aucune invitation et nous n’étions pas demandeurs », tranche Cyrielle Chatelain.
Quel sera donc le « rôle » des écolos à l’Assemblée, et plus largement à gauche ? Situé entre une et un PS dont les poids se sont rééquilibrés, le groupe écologiste « est renforcé parce qu’il accueille des figures politiques qui ont une autre histoire, une autre culture », se félicite sa présidente. Une référence sans les nommer , dont François Ruffin et .
Plus forts car ils portent « des débats et des sujets qui intéressent à gauche » et « des solutions qui rassemblent au-delà des écologistes », les Verts ne veulent pas se voir trop beaux non plus. « On a toujours œuvré pour l’unité, c’est une constante qui a été incarnée avec brio par pendant la campagne des législatives », salue Cyrielle Chatelain, qui veille à faire référence aux « 193 députés de gauche » du NFP.
D’ailleurs, si « le combat contre le et l’effondrement de la biodiversité » ainsi que « la lutte contre le racisme et l’antisémitisme » ne sont pas oubliés, c’est bien l’abrogation de la dont il a surtout été question. « La seule façon de l’obtenir, c’est qu’elle soit portée par la gauche », insiste l’écologiste, appelant à ne pas tomber dans « le piège » posé par le RN. Car face au « programme économique extrêmement flou » du parti de , inconstant sur l’âge de départ, la gauche « sait comment faire à l’Assemblée et au Sénat », avance Guillaume Gontard. « Le lien Assemblée-Sénat sera très important » sur cette question et sur le budget, prophétise-t-il, prêt à « aller chercher des majorités ». Humilité ou non, ça ressemble fort à un discours de parti moteur à gauche.