Gouvernement Barnier : Qui est Didier Migaud, pressenti pour être la seule personnalité de gauche ?SportuneBébés et MamansMinutes Maison
Début septembre, avait indiqué son intention d’ouvrir à des « gens de gauche » son futur gouvernement. Depuis, le Premier ministre a eu toutes les peines à trouver une personnalité de gauche pour composer .
L’ancien commissaire européen a dû composer avec le « non » de nombreuses personnalités de gauche, comme le rappelle : , Stéphane Le Foll, Cécile Helle, François Dechy ou encore le maire de Rouen Nicolas Mayer-Rossignol.
Michel Barnier pourrait donc faire le choix de Didier Migaud, la seule personnalité étiquetée à gauche pressentie pour intégrer l’équipe gouvernementale. Qui est cet homme peu connu du grand public, actuellement président de la Haute autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP) ?
Un spécialiste des questions budgétaires
Diplômé de l’IEP de Lyon, ce juriste de profession a été enseignant dans son ancien établissement avant son premier mandat politique en 1986, en tant que conseiller régional en région Rhône-Alpes. Il a ensuite été député pendant plus de deux décennies, de 1988 à 2010.
Il a notamment été élu président de la commission des Finances de l’Assemblée nationale en 2007 sous la présidence Sarkozy. « L’homme, tout en mesure, a su tenir l’équilibre entre son rôle institutionnel et ses critiques constantes contre la politique économique de Nicolas Sarkozy », soulignait en 2010 à propos de Didier Migaud. Ce proche de Laurent Fabius y était alors décrit comme un homme politique au « style austère, sérieux ».
En 2010, l’ancien maire de Seyssins (Isère) a rendu sa carte au Parti Socialiste et a annoncé quitter la vie politique après sa nomination à la tête de la Cour des comptes. « Mais je reste un citoyen. Un citoyen ça pense », avait-il commenté lors de sa nomination par Nicolas Sarkozy.
Critique de l’assurance-chômage, volonté de taxation des allocations familiales et des retraites… Sur près de dix ans de présidence de la Cour des comptes, Didier Migaud s’est attelé à son chantier prioritaire : la réduction de la dette publique. Il avait d’ailleurs évoqué les dépenses « insoutenables » de l’Unédic en 2013, comme l’évoquait .
Un ex-socialiste habitué à travailler avec la droite
« On peut être adversaires politiques et se respecter, ce qui compte c’est l’intérêt général », disait Didier Migaud au en 2013, alors président de la Cour des comptes depuis deux ans.
« En 1997, faute de devenir ministre du Budget de Lionel Jospin, Didier Migaud sera rapporteur général du Budget et "père" de la Lolf (loi organique, nouvelle architecture des lois de finances) avec le sénateur UMP Alain Lambert », relevait en 2010, soulignant la capacité du désormais septuagénaire à travailler avec le camp opposé.
Un mentor nommé… François Mitterrand
S’il a mené une grande partie de sa carrière politique en Isère, Didier Migaud est originaire de Château-Chinon, dans la Nièvre. Quand il était encore adolescent, son père notaire recevait souvent à dîner le maire de la ville, un certain .
« Quand il s’est présenté contre le général de Gaulle en 1965, j’avais 13 ans, et je voyais mon maire à la télé », se souvenait Didier Migaud dans les colonnes du Point en 2013. C’est d’ailleurs aidé par le président socialiste que le futur député-maire a lancé sa carrière politique en Isère.
Connu pour son sens du consensus, comme le soulignait dans un portrait dédié en 2010, l’ancien président de la fédération socialiste d’Isère a aussi œuvré au sein de l’appareil socialiste. Il a notamment conseillé Lionel Jospin lors de l’élection présidentielle de 2007, puis Ségolène Royal cinq ans plus tard et Martine Aubry lorsqu’elle a pris la tête du parti.
Aujourd’hui sans parti, il dirige la HATVP, notamment chargée de contrôler le patrimoine et les intérêts des ministres. Il était notamment présent à Nîmes (Gard) lundi pour échanger avec des lycéens sur le thème de la transparence. Son dernier déplacement avant de rejoindre la Chancellerie ?