Référence à Eichmann : Mélenchon entendu mardi par la police dans le cadre d’une enquête pour « injure »SportuneBébés et MamansMinutes Maison
Après ses propos dressant un parallèle entre le président de l’université de Lille et le nazi Adolf Eichmann, le leader de Jean-Luc Mélenchon est convoqué mardi par la police. Il devra « répondre à une plainte pour injure » lancée fin avril par l’ex-ministre de l’Enseignement supérieur .
Selon une source proche du dossier, il s’agit d’une convocation par la police dans le cadre d’une enquête préliminaire. « Il n’y aura aucune poursuite du parquet, il n’y a aucune appréhension de la loi pénale sur ce sujet », a assuré auprès de l’AFP Me Mathieu Davy, l’avocat de .
« "Moi je n’ai rien fait" disait Eichmann »
Il avait évoqué le criminel de guerre nazi pendant la campagne pour les élections européennes, le 18 avril, lors d’un discours à Lille, organisé en pleine rue après deux annulations de conférence par le préfet et le président de l’université. « "Moi je n’ai rien fait" disait Eichmann. "Je n’ai fait qu’obéir à la loi telle qu’elle était dans mon pays". Alors ils disent qu’ils obéissent à la loi et ils mettent en œuvre des mesures immorales qui ne sont justifiées par rien ni personne », avait-il déclaré.
Il avait indiqué par la suite avoir fait référence à la philosophe et politologue Hannah Arendt. « Elle explique comment le mal, le mal absolu, tente toujours de se diluer, en compartimentant les tâches », avait-il précisé le lendemain sur BFMTV, en estimant que le président de l’université s’était « comporté dans cette logique de la propagation du mal ».
Différents épisodes judiciaires pour les insoumis
« Tout d’un coup, on ne sait pas pourquoi, toute une série d’entre nous - qu’est-ce qui peut bien se passer ? - sont de nouveau convoqués devant les commissariats », a déclaré cette semaine Jean-Luc Mélenchon. « Des mises en examen il y en aura sans doute, pour mon cas c’est absolument assuré, car j’ai eu l’immense erreur de penser que les professeurs d’université qui en avaient après moi, ou le ministre de l’Enseignement supérieur, avaient entendu parler une fois dans leur vie d’Hannah Arendt », a-t-il également ironisé.
La campagne des élections européennes a été marquée par différents épisodes judiciaires pour les insoumis. La cheffe des députés LFI et l’eurodéputée - alors simplement candidate - avaient été entendues fin avril par la police judiciaire parisienne dans le cadre d’enquêtes pour « apologie du terrorisme » après des propos liés à la situation au , des convocations qualifiées de « censure » par La France insoumise.
« Au premier adjectif de travers, vous avez droit à la convocation au commissariat de police, pour expliquer quelle est votre conception du conflit israélo-palestinien », a encore dénoncé cette semaine Jean-Luc Mélenchon.