Gouvernement Barnier : Le Premier ministre compte viser les plus riches pour ses hausses d’impôtsSportuneBébés et MamansMinutes Maison
Avec à Matignon, un virage fiscal devrait bien être pris mais il ne devrait pas toucher tout le monde. Dimanche, le Premier ministre a expliqué ce qu’il entendait par « justice fiscale », en dévoilant qu’il demanderait seulement aux contribuables et entreprises les plus riches un effort accru pour redresser les .
« Je ne vais pas alourdir encore l’ sur l’ensemble des Français qui payent déjà le plus d’impôts de tous les partenaires européens », a déclaré sur France 2 le locataire du 57 rue de Varenne, « ni sur les gens les plus modestes, ni sur les gens qui travaillent, ni sur les classes moyennes ».
Le dérapage du déficit public
En revanche, il a indiqué « ne pas exclure que les personnes les plus fortunées participent à l’effort national », via des « prélèvements ciblés » qui toucheraient aussi « certaines grandes entreprises ». Il n’a ainsi pas écarté une hausse de l’impôt sur les sociétés pour ces dernières.
Les finances du pays sont en berne, en raison principalement des aides massives accordées pendant les crises du Covid-19 et de l’, et de recettes plus faibles que prévu depuis 2023. Le déficit public pourrait atteindre 5,6 % du PIB cette année - au lieu de 5,1 % anticipés - voire 6 % selon , alors que l’ impose à ses membres de contenir leur déficit sous les 3 %. La France fait d’ailleurs l’objet d’une procédure de Bruxelles pour déficit excessif. Le retour envisagé encore récemment aux 3 % en 2027 semble désormais irréaliste.
Un nouveau cap rejeté par Le Maire
Lors de la passation générale de pouvoirs à Bercy, dimanche après-midi, le nouveau ministre délégué au Budget et aux Comptes publics Laurent Saint-Martin, 39 ans - rattaché à Michel Barnier et non au ministre des Finances - avait évoqué de futurs « choix forts » en matière budgétaire. Une nouvelle direction que ne partage par contre pas le ministre sortant Bruno Le Maire. Lors de la passation, le grand argentier du pays pendant sept ans a mis en garde son successeur Antoine Armand contre les hausses d’impôts.
Michel Barnier s’est aussi inquiété dimanche d’une éventuelle perte de confiance des marchés dans la France : « une grande partie de notre dette est émise sur les marchés internationaux, extérieurs, il faut garder la crédibilité de la France », a-t-il insisté, alors que le nouveau gouvernement doit présenter rapidement le nouveau budget, vraisemblablement le 9 octobre. Il a affirmé aussi qu’il lutterait contre la fraude fiscale et la fraude sociale.
Selon La Tribune et Les Echos, le gouvernement envisagerait, non des hausses d’impôts sur l’ensemble des Français, mais quelque chose qui y ressemble : un gel des barèmes de l’impôt sur le revenu, qui ne serait pas réévalués du montant de l’inflation. Cela aboutirait à faire payer un peu plus d’impôt sur le revenu, à un peu plus de Français des classes moyennes et supérieures, pour un gain de quatre milliards d’euros.