Gouvernement Barnier : Pourquoi le nouveau ministre délégué à la Réussite scolaire interroge voire inquiète des profsSportuneBébés et MamansMinutes Maison

Deux ministres pour le prix d’un. Après que plusieurs noms ont circulé pour occuper le poste de ces derniers jours, c’est finalement un binôme inédit qui s’est présenté ce lundi midi sur le perron de la rue de Grenelle, afin de prendre la suite de Nicole Belloubet. Alors que la macroniste , médecin de formation, fait figure d’inconnue du grand public mais aussi de la communauté éducative, la nouvelle ministre devra donc composer avec le LR Alexandre Portier, nommé délégué à la Réussite scolaire et à l’Enseignement professionnel.

Que cache ce portefeuille qui sonne comme une énième nouveauté, après à l’Education nationale (cinq en sept ans) ? Côté face, le gouvernement veut vraisemblablement afficher ces deux thématiques comme des priorités. Mais côté pile, les syndicats comme le Snes-FSU voient en ce tandem un « marchandage politique », « sans considération pour l’école ». Pire, plusieurs voix se demandent comment il est possible de décorréler réussite scolaire du reste… « Réussir à l’école ne serait plus un projet global de la ministre de l’Education nationale ? », se demande avec ironie un prof d’histoire-géo sur le réseau X.

Stop à la « réformite compulsive »

Sur le fond, le nouveau ministre, proche de Laurent Wauquiez, est en tout cas pour le moment resté très flou sur ce fameux chantier dont il a la charge. Une chose est sûre, « les résultats ne sont pas à la hauteur de nos ambitions », a affirmé ce lundi Alexandre Portier, qui porte le projet que chaque élève puisse « s’épanouir » quel que soit l’endroit où il habite, en trouvant « non pas une voie mais sa voie ».

Sur le lycée professionnel, le cap semble plus clair pour ce « fils d’artisan » qui « sait ce que notre pays doit à l’intelligence de la main ». Alors que a déjà été l’objet d’une réorganisation, Alexandre Portier a fustigé la « réformite compulsive », et promis d’appliquer « correctement » ce qui a été décidé : améliorer les formations, organiser la « montée en puissance » des bureaux des entreprises dans les établissements, etc.

Un profil qui suscite la méfiance

Pour certains, cette « stabilité » affichée est en fait le signe que le ministre de 34 ans n’aura pas d’autre choix que de suivre la voie tracée par Emmanuel Macron et Gabriel Attal, avec son décrié choc des savoirs. Pour autant, contrairement à sa ministre de tutelle, Alexandre Portier n’est pas un novice en la matière. Opposant de l’ex-ministre , membre du Conseil supérieur des programmes, il a récemment eu des positions très affirmées sur le système éducatif, et c’est bien cela qui inquiète davantage.

Si ce prof de philo souhaite « réformer » ou « supprimer » , celui qui se décrit lui-même comme un « pur produit de la méritocratie » est un ardent défenseur de l’école privée, qu’il a lui-même fréquentée. « Cessons de dissimuler les défaillances de l’enseignement public dans des procès d’intention faits à l’enseignement privé », écrivait-il cosignée avec François-Xavier Bellamy, en mai dernier.

Assez pour se demander qui aura réellement la main dans ce tandem, lequel aura d’autres sujets brûlants à traiter comme la crise d’attractivité du Sur ce sujet, Alexandre Portier avait déjà soutenu le recrutement des enseignants à bac + 3 pour le second degré. Pas d’avis connu chez Anne Genetet, qui a en tout cas déjà prévenu que « le navire ne changera pas de cap ». Une nouvelle grève des enseignants est déjà prévue pour le 1er octobre.

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