Gouvernement Barnier : La planification écologique a-t-elle encore sa place à Matignon ?SportuneBébés et MamansMinutes Maison
Il est des changements qui, parfois, peuvent être bénéfiques. Ou pas. Pour les membres du (SGPE), difficile, pour l’heure, de savoir si à tournera à leur avantage. Le fait est qu’après des mois de tergiversation à devoir œuvrer avec le « gouvernement de transition » de , les attentes sont grandes du côté de cette structure, « ovni » de l’État créé en juillet 2022.
« Avec , il y a eu beaucoup d’arbitrages, des budgets nouveaux. Et l’arrivée de Gabriel Attal correspond à un moment de mise en œuvre, pas à un moment de prises de décisions. Le fait que la planification écologique n’ait pas été placée tout en haut de son agenda est donc surtout dû au contexte », entend-t-on, en interne, pour justifier ces derniers mois de flottement.
Un rôle de coordination renforcé
Chargé de coordonner, entre les différents ministères, les politiques climatiques, de produire les grands rapports de la transition écologique comme, par exemple, le troisième plan national d’adaptation au changement climatique (Pnacc) ou encore la nouvelle stratégie nationale bas carbone (SNBC), et de s’assurer, ensuite, de leur mise en œuvre, peine, depuis le début de l’année, à retrouver une nouvelle dynamique. D’autant que les dates de publications de ces rapports ont, plusieurs fois, été reculées. Sans qu’aucune nouvelle échéance ne soit donnée pour le moment.
Et la tâche pourrait s’avérer plus ardue encore qu’elle ne l’était jusque-là, l’ancien grand ayant été éclaté en trois : un ministère de la Transition écologique, de l’Énergie, du Climat et de la Prévention des risques d’un côté, un ministère du Partenariat avec les territoires et de la Décentralisation de l’autre, et, au milieu, un ministère du Logement et de la Rénovation urbaine.
« Depuis le début on a beaucoup d’interlocuteurs ministériels, donc ça ne change pas. Mais, du fait de cet éclatement, le rôle de coordination du Premier ministre, avec l’appui du SGPE, devra être renforcé », assure un de ses membres, qui y voit là une justification supplémentaire de l’utilité du Secrétariat général à la planification écologique.
« Tous les feux sont au vert »
L’arrivée de Michel Barnier pourrait-elle permettre d’insuffler un nouveau souffle à la planification écologique, en apnée depuis le départ d’Élisabeth Borne ? « Tous les feux sont au vert, se veut rassurant un membre du SGPE. Mais c’est le tout début, donc il faut voir comment ça se passe concrètement. »
A l’origine de la création, en 1995, du fonds de prévention des risques naturels majeurs (FPRNM), nommé « fonds Barnier », pour financer les indemnités d’expropriation de biens exposés à un risque naturel majeur*, Michel Barnier bénéficie, certes, d’une image un peu plus « verte » que son prédécesseur. « Michel Barnier est, je pense, très sincère sur son engagement écologique », appui Antoine Pellion.
Tous les regards sont donc maintenant tournés vers le discours de politique général du nouveau chef du gouvernement, qui devra, à cette occasion, donner les grandes lignes et orientations de son mandat.
Confirmée à 20 Minutes par une source en interne, la séparation entre le cabinet du Premier ministre et le SGPE est désormais effective. , conseiller écologie à Matignon depuis deux ans, n’a pas été reconduit dans ses fonctions, et est remplacé par et . Il restera néanmoins à la tête du SGPE.
(*) Le fonds Barnier est, aujourd’hui, la principale source de financement de la politique nationale de prévention des risques naturels et a pour objectif d’améliorer la sécurité des personnes face aux risques naturels et de réduire les dommages aux biens.