Grève du 1er octobre : La CGT met la pression dans la rue sur Barnier pendant son discours de politique généraleSportuneBébés et MamansMinutes Maison
Un bras de fer entre une partie des syndicats et le Premier ministre va se jouer ce mardi à la fois dans la rue et à l’Assemblée nationale. va connaître son premier en tant que locataire de Matignon au moment où il prononcera son discours de politique générale.
Plus de 180 manifestations sont en effet prévues en France à l’appel de la , la FSU et Solidaires pour réclamer notamment l’abrogation de la et une hausse des salaires, au moment où le Premier ministre va dévoiler ses priorités au Palais Bourbon.
Un discours particulièrement attendu
Les cortèges défileront dans la matinée à Grenoble ou Reims, puis à Orléans, Marseille, Rennes, Bordeaux et à partir de 14 heures à Paris, Toulouse, Strasbourg, Lille ou Dunkerque. La CGT recense 185 rassemblements. A titre de comparaison, le syndicat en comptait plus de 200 le 1er mai et 250 lors de la dernière journée de mobilisation contre la réforme des retraites en juin 2023. A Paris, les autorités tablent sur 5.000 à 10.000 personnes pour la manifestation prévue entre Denfert-Rochereau et Bastille.
L’ambition des organisateurs du mouvement social est de mettre un peu plus la pression sur Michel Barnier. Le discours très attendu du Premier ministre doit donner le cap de sa politique, après les rencontres de la semaine dernière avec l’ensemble des partenaires sociaux. Les syndicats ont réclamé l’abandon de la réforme de l’assurance chômage, une nouvelle négociation sur l’emploi des seniors, l’abrogation de la réforme des retraites et une hausse des salaires.
« Nos inquiétudes demeurent », a déclaré la semaine dernière la secrétaire générale de la CGT depuis la cour de Matignon. La syndicaliste attend du Premier ministre « qu’il réponde aux exigences sociales » et qu’il « explique comment il va augmenter les salaires […], c’est la demande numéro un », a-t-elle répété lundi soir sur BFMTV. Ce mardi « sera une première étape » qui « permettra de compter les forces et de donner à voir notre détermination », affirme pour sa part le secrétaire général de la FSU, Benoît Teste.
Les syndicats craignent une faible mobilisation
Plusieurs organisations de jeunesse, dont l’Union étudiante, l’Unef, la Fidl ou l’Union syndicale lycéenne se sont jointes à la mobilisation. Pour autant, « les remontées du terrain ne sont pas bonnes », a confié sous le couvert de l’anonymat une source syndicale, tandis qu’une autre source prédit « une grève moyennement suivie ».
Car, contrairement à la bataille unitaire contre la réforme des retraites, la CFDT, FO, la CGE-CGC, la CFTC et l’Unsa ont refusé de se joindre à la mobilisation. « Manifester le jour où le Premier ministre fait son discours de politique générale, c’est quand même un petit peu compliqué », estimait récemment le leader de la CFTC Cyril Chabanier. « On va écouter […] et si on voit que ça ne va pas dans le bon sens, on n’exclut pas de pouvoir faire des mobilisations. »