Procès des assistants parlementaires du RN : Marine Le Pen affiche sa « sérénité » et répondra « à toutes les questions »SportuneBébés et MamansMinutes Maison
Son parti n’a « violé aucune règle » et elle « répondra à toutes les questions ». a affiché sa « sérénité », lundi, à l’ouverture de son procès et celui de vingt-quatre autres personnes et du , soupçonnés d’avoir détourné des fonds du pour payer des salariés du parti. « Nous avons énormément d’arguments à développer pour défendre ce qui m’apparaît être la liberté parlementaire qui est en cause dans cette affaire », a expliqué la présidente du groupe RN à l’.
Au total, neuf anciens eurodéputés du Front national (rebaptisé RN), dont Marine Le Pen, comparaissent aux côtés de douze personnes ayant été leurs assistants parlementaires, et quatre collaborateurs du parti. Le procès doit se tenir trois demi-journées par semaine jusqu’au 27 novembre.
Une période de plus de dix ans
L’affaire a débuté en 2015 par un signalement du président du Parlement européen Martin Schulz et concerne de très nombreux contrats d’attachés parlementaires sur une période de plus de dix ans (2004-2016).
Pour l’accusation qui dénonce la mise en place d’un « système centralisé » au parti, ces « assistants », bien en peine de décrire leurs tâches, n’en avaient que le titre. Certains n’avaient jamais même rencontré leur employeur officiel ou mis les pieds au Parlement et ne travaillaient, toujours selon l’accusation, que pour le parti - ce qui est interdit dans la réglementation européenne.
Les prévenus encourent jusqu’à dix ans d’inéligibilité
Il s’agit notamment du garde du corps historique du fondateur du FN Jean-Marie Le Pen, Thierry Légier, de sa secrétaire, de la cheffe de cabinet de Marine Le Pen, Catherine Griset, ou encore du graphiste du parti.
Les prévenus, jugés notamment pour détournement de fonds publics ou complicité de ce délit, encourent dix ans d’emprisonnement et un million d’euros d’amende, ainsi qu’une peine d’inéligibilité de dix ans. Le Parlement européen, partie civile, a évalué son préjudice financier à trois millions d’euros. Il ne réclamera que deux millions, un million ayant déjà été remboursé (ce qui n’est pas un aveu de culpabilité, a assuré le RN).
Le cas de Jean-Marie Le Pen disjoint
Le fond du dossier ne devrait toutefois pas être abordé avant le 7 octobre, les premières journées étant consacrées à des questions de procédure et à la lecture du rapport prévue mercredi. Les débats se sont ouverts par une question prioritaire de constitutionnalité posée par l’un des avocats de la défense, Laurent de Caunes, au cours d’une plaidoirie visant à démontrer l’impossibilité des poursuites. Une demande rejetée par le tribunal.
Le tribunal a formellement ordonné au début de l’audience la disjonction des cas de Jean-Marie Le Pen, 96 ans, et de l’ex-eurodéputé Jean-François Jalkh, leur état de santé ne leur permettant ni « d’être présent » ni de « préparer leur défense ».