Gouvernement Barnier : Ce qu’il faut retenir de l’intervention du Premier ministreSportuneBébés et MamansMinutes Maison
a profité d’une intervention sur France 2 pour affirmer son autorité et dévoiler plusieurs mesures importantes concernant la fiscalité, la , l’immigration, l’agriculture et les réformes sociales. « J’accepte d’être impopulaire », a-t-il martelé, en soulignant qu’il était prêt à faire face aux critiques pour avancer sur ses priorités. Voici l’essentiel de ses déclarations.
Fiscalité des grandes entreprises et des plus fortunés
Lors de son intervention, Michel Barnier a annoncé des ciblées sur environ « 300 entreprises » qui réalisent un chiffre d’affaires supérieur à un milliard d’euros. « Nous allons demander un effort aux plus grandes entreprises qui font plus d’un milliard », a-t-il expliqué. La contribution sera temporaire et limitée à une durée « fixée dans la loi », pouvant aller « un an, peut-être deux ans ». Il a insisté sur le fait qu’il n’y aura pas d’augmentation d’impôts pour « la quasi-totalité des 4 millions d’entreprises ».
En parallèle, le Premier ministre a confirmé que les ménages les plus riches, ceux gagnant plus de 500.000 euros par an, seraient également concernés par . Cette mesure permettra de récupérer « 2 milliards d’euros » pour contribuer à la réduction du déficit.
Dette publique et réforme de l’Etat
Bien entendu, a abordé la question de la dette publique, précisant que l’effort pour la réduire à hauteur de 60 milliards d’euros se fera essentiellement par la réduction des dépenses publiques. « Il y aura deux tiers de réduction des dépenses publiques. Et ça va être très dur », a-t-il affirmé. Il envisage notamment la fusion de certains services publics ainsi que la possibilité de ne pas remplacer tous les fonctionnaires partant à la retraite.
Il a reconnu que ces décisions seraient difficiles, mais nécessaires pour restaurer l’équilibre des finances publiques et réduire la dette du pays. En dépit de la rigueur des mesures envisagées, Barnier a insisté sur la nécessité de maintenir une approche responsable et mesurée.
Immigration et réforme sociale
Durant cette longue intervention, le Premier ministre a souhaité clarifier sa position sur l’immigration, un sujet sensible au sein du gouvernement. « C’est moi qui fixe la ligne », a-t-il affirmé. Michel Barnier a donc promis des « mesures rigoureuses pour maîtriser » les flux migratoires, sans toutefois céder à des appels pour de nouvelles lois ou pour engager de « grands débats idéologiques » sur le sujet.
Michel Barnier a aussi pris le temps d’expliquer son projet de réforme des aides sociales. Il souhaite ainsi lancer, « pour l’année prochaine », un chantier sur une « allocation sociale unique », dans le but de rendre le travail plus attractif par rapport à l’inactivité afin que « ça paye plus de travailler que de ne pas travailler », a-t-il affirmé. Cette réforme a vocation à simplifier le système d’aides sociales tout en créant un cadre qui encourage le travail.
Un soutien au monde agricole
Michel Barnier n’a pas oublié d’évoquer la situation des agriculteurs, affirmant qu’il comprenait leurs préoccupations face à la multiplication des normes et des contraintes. Lors de son intervention, il a promis de « faire une pause sur les normes » agricoles, afin de soutenir une profession durement touchée par les crises économiques et écologiques.
« Ils en ont ras le bol des contraintes, des règles et des contrôles », a-t-il reconnu, ajoutant que les agriculteurs jouent un rôle vital dans la société en fournissant une « nourriture saine, équilibrée, diversifiée, traçable » aux Français.