Gouvernement Barnier : Le Premier ministre face ce mardi à une motion de censure de la quasi-totalité du NFPSportuneBébés et MamansMinutes Maison
C’est un premier obstacle que va devoir franchir s’il souhaite conserver sa place à Matignon. Le Premier ministre affronte ce mardi une première motion de censure à l’Assemblée nationale, déposée par la gauche pour protester contre la « négation du résultat » des législatives. Le texte ne devrait toutefois pas être adopté en l’absence de soutien du .
C’est qui montera à la tribune, a priori autour de 16h30, pour défendre la motion cosignée par la quasi-intégralité de l’alliance de gauche du . Selon le premier secrétaire du PS, « ce sera le moment de vérité. On verra qui s’oppose au gouvernement et qui ne s’oppose pas ». Michel Barnier lui répondra, puis viendra une longue série d’interventions des groupes politiques, avant un vote dont le résultat devrait n’être connu qu’en fin de journée.
Une avalanche de motions de censure depuis 2022
La chorégraphie est toujours empreinte de solennité, mais elle s’est aussi banalisée depuis 2022. Il s’agira, selon le décompte de l’Assemblée, de la 35e motion de censure du second quinquennat d’.
Michel Barnier devrait donc y survivre sans trop de difficultés. Même si les 192 députés signataires votaient pour, avec certains indépendants de Liot, la barre des 289 voix semble inatteignable sans celles des 141 députés de l’alliance RN-Ciotti. Car les cadres d’extrême droite, Marine Le Pen en tête, n’ont pas l’intention de renverser le gouvernement à ce stade, se satisfaisant d’avoir le couperet dans la main pour peser sur les choix de l’exécutif.
Une question reste tout de même en suspens. Des membres ou ex-membres du camp présidentiel, heurtés par la composition très à droite du gouvernement, iront-ils jusqu’à le censurer ? Toujours inquiet de certaines pistes, comme la réduction du nombre de fonctionnaires, le député MoDem Erwan Balanant n’imagine « personne à ce stade aller vers une motion de censure ».
Des macronistes en attente du budget
« En l’état je ne la voterai pas car le Premier ministre n’a à ce jour pris aucune disposition qui pourrait heurter mes convictions », explique ainsi Marie-Pierre Rixain, députée macroniste particulièrement engagée sur les sujets d’égalité femmes-hommes. Stella Dupont, qui a quitté le groupe macroniste sur fond de désaccord avec la composition du gouvernement, et notamment l’arrivée de Bruno Retailleau à l’Intérieur, ne censurera pas non plus à ce stade.
Le Premier ministre, lui, est bien conscient de marcher sur une corde raide : « je sais que je suis dans la main du Parlement », a-t-il souligné dans La Tribune Dimanche. « La question de la censure ne se posera pas [mardi] mais elle se posera assez rapidement sur le budget », juge d’ailleurs Olivier Falorni, classé à l’aile gauche du groupe MoDem.