Budget 2025 : Le Haut conseil des finances publiques juge « fragile » l’approche du gouvernementSportuneBébés et MamansMinutes Maison
Le a émis des réserves sur les prévisions économiques du gouvernement français pour 2025, qualifiant les de « fragiles » dans un avis publié jeudi.
Cette évaluation précède la présentation du projet de loi de finances par le gouvernement. Selon , président du HCFP, les prévisions du gouvernement sont « un peu optimistes » et basées sur une information « peu documentée », ce qui rend incertaines les prévisions concernant les recettes et les dépenses publiques.
« Un risque élevé » pour Pierre Moscovici
Selon ses plans, le gouvernement, qui fait face à un atteignant 6,1 % du en 2023, entend ramener ce chiffre à 5 % dès 2025, avec pour ambition de redescendre sous la barre des 3 % d’ici 2029, conformément aux exigences européennes. Cependant, Pierre Moscovici a exprimé des doutes quant à la capacité de l’exécutif à atteindre ces objectifs, soulignant qu’il existe un « risque élevé » que cette trajectoire ne soit pas réalisée.
Ce dernier a mis en lumière « l’ampleur relativement inédite » des économies prévues pour 2025 et a averti que ces mesures d’austérité pourraient avoir un impact négatif sur la croissance économique, que le gouvernement estime à 1,1 % pour cette année-là. « Le 1,1 % néglige quelque peu l’ajustement structurel budgétaire et son impact macroéconomique », a encore précisé Pierre Moscovici, indiquant que les importantes économies envisagées pourraient peser davantage sur l’économie qu’anticipé.
« Un manque de détails »
Reconnaissant que le gouvernement « s’efforce de construire un raisonnement qui est faisable », le HCFP critique le manque de détails sur la manière dont l’exécutif entend atteindre ses objectifs en matière de prélèvements obligatoires et de contrôle des dépenses publiques. Pierre Moscovici a insisté sur la nécessité d’une plus grande transparence, en particulier avant la présentation par la France de sa trajectoire pluriannuelle à la Commission européenne à la fin du mois d’octobre.
Le Haut Conseil s’est également penché sur la méthode utilisée par le gouvernement pour justifier un effort budgétaire de 60 milliards d’euros en 2025. Cet effort est calculé en fonction de l’évolution « tendancielle » des dépenses, c’est-à-dire l’augmentation de ces dépenses si aucune mesure de freinage n’était mise en place. En revanche, la méthode structurelle, privilégiée par le HCFP, montre que 70 % de l’effort budgétaire reposera sur une augmentation des prélèvements obligatoires (fiscalité), contre seulement 30 % sur une réduction des dépenses publiques.