Budget 2025 : L’association des grandes villes françaises s’alarme d’une mesure « dangereuse pour le pays »SportuneBébés et MamansMinutes Maison
Le proposé par le gouvernement n’en a pas fini de faire grincer des dents. Ce vendredi, , présidente de France urbaine, association qui représente les grandes villes et intercommunalités, l’a fustigée. Selon elle, la ponction sur les recettes des plus grandes pour réduire le déficit public de l’État n’est « pas acceptable » et « dangereuse pour le pays ».
« Cette addition que l’État nous demande aujourd’hui de régler à sa place en nous demandant de prélever 2 % des recettes de fonctionnement à la source, je le dis clairement, cette mesure n’est pas acceptable, elle est dangereuse pour le pays », a estimé la maire socialiste de Nantes, au lendemain de la présentation du projet de loi de finances pour 2025.
« Une injuste part »
Selon les propositions faites par le gouvernement, les communes et leurs intercommunalités, les départements et les régions seront amenés à participer à hauteur de 5 milliards d’euros à du .
« Non seulement les choses [ont] été faites sans nous, mais en plus le curseur a été mis haut, très haut, trop haut pour nous imputer non pas une juste part, mais une injuste part », a déclaré , jugeant que l’ambiance au sein de son association ressemblait en ce moment à une « thérapie de couple ».
« Changer les règles du match de foot à deux minutes de la fin »
Outre le montant et la méthode, le calendrier pose problème aux élus. La plupart des grandes villes ont de fait déjà arbitré leur budget pour 2025. « C’est comme si on changeait les règles du match de foot à deux minutes de la fin », a estimé la présidente de France urbaine. En réponse, la ministre du Partenariat avec les territoires , membre de France urbaine jusqu’à janvier dernier, a reconnu que le gouvernement n’avait pas pu mener à bien les traditionnelles concertations avec les associations d’élus.
« Vous avez exprimé une colère froide, elle est d’autant plus grave qu’elle est froide », a-t-elle observé tout en rappelant que le texte présenté était une « version 1 » de la discussion budgétaire. A propos des 450 grandes collectivités amenées à être prélevées sur leurs recettes de fonctionnement, la ministre a indiqué que la liste n’était « pas totalement figée ».
Un « coup de poignard dans le dos »
La liste des communes concernées « dépend à la fois de l’indice de fragilité de certaines communes qui, potentiellement, n’entreront pas dedans, et peut-être que c’est là où il faut trouver une marge de manœuvre », a-t-elle déclaré lors d’un point presse, estimant que l’objectif était « le total, en bas de la page ».
« La diminution forte annoncée de nos recettes, à un niveau jamais atteint, sans discussion préalable, est un coup de poignard dans le dos », avait déclaré dans la matinée le président écologiste de la métropole lyonnaise, Bruno Bernard. Le projet de budget 2025 prévoit un effort de 5 milliards d’euros pour les collectivités, soit « 12,5 % de l’effort global d’économies exigé en 2025 des administrations publiques, alors que les collectivités représentent 20 % de la dépense publique », assure-t-on côté ministère.